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Iran: Moussavi dénonce les pressions à son égard

Mir Hossein Moussavi estime que le procès débuté samedi est truqué.
Mir Hossein Moussavi est à la tête de la contestation qui dure depuis 2 semaines.
Le chef de la contestation en Iran Mir Hossein Moussavi s'est dit jeudi la cible de pressions du pouvoir pour renoncer à sa demande d'annulation de la présidentielle remportée par Mahmoud Ahmadinejad. Mais il a réitéré son appel à poursuivre les manifestations dans le calme.

La contestation, sans précédent depuis 30 ans en Iran, a été
durement réprimée ces derniers jours et les manifestations qui
avaient rassemblé jusqu'à plusieurs centaines de milliers de
personnes la semaine dernière ont considérablement perdu de leur
ampleur.



La répression a fait au moins 17 morts depuis le 14 juin, selon un
bilan des médias officiels. Toutefois, la chaîne de télévision
publique iranienne en langue anglaise Press TV, qui cite des
responsables iraniens sans donner leur nom, affirme que 20
personnes, dont huit membres de la milice islamique Bassidj, ont
péri dans les manifestations.

Manifestations empêchées

Mercredi, la forte présence policière et des charges des forces
de l'ordre ont empêché quelques centaines d'Iraniens de se
rassembler près du Parlement à Téhéran, selon des témoins. Le
candidat réformateur à la présidentielle, Mehdi Karoubi, qui comme
Mir Hossein Moussavi accuse le gouvernement de fraude électorale, a
renoncé à organiser une cérémonie de deuil en mémoire des
manifestants tués, faute d'autorisation. Des manifestations
sporadiques spontanées ne peuvent être cependant exclues.



Mir Hossein Moussavi, soutenu par le camp réformateur, s'est dit
soumis à des pressions qui visent à le faire renoncer à sa demande
d'annulation de l'élection, selon son site Kalemeh. Il a expliqué
que son «accès à la population est complètement limité» par les
autorités. «Nos deux sites internet ont beaucoup de problèmes. La
publication de (son journal de campagne) 'Kalameh Sabz' a été
interdite et les membres de la rédaction ont été arrêtés.

Médias muselés

D'autres journaux (réformateurs) sont aussi confrontés à de
sévères restrictions». Selon lui, ce musellement est dangereux et
pourrait «conduire la nation à plus de violence». Mais il a réitéré
son appel à la poursuite du mouvement de contestation dans le
calme. »La principale stratégie qui permettra d'atteindre vos
objectifs est de poursuivre la contestation dans le cadre de la loi
et du respect des principes de la révolution islamique», a-t-il
dit.



Selon des médias, 140 universitaires, journalistes, intellectuels
et étudiants ont été arrêtés, dont 70 membres d'associations
islamiques d'étudiants ayant rencontré Mir Hossein Moussavi. Le
pouvoir a exclu l'annulation du scrutin et annoncé que le nouveau
président et son gouvernement seraient investis entre le 26 juillet
et 19 août.



ats/cab

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Mahmoud Ahmadinejad critique Barack Obama

La répression ayant été critiquée à l'étranger, Mahmoud Ahmadinejad a demandé au président américain Barack Obama de cesser de «s'ingérer» dans les affaires de l'Iran.

«J'espère que vous (Obama) exprimerez des regrets de manière à ce que le peuple iranien en soit informé», a dit le président réélu.

Il a affirmé que le langage utilisé par Barack Obama rappelait l'époque de son prédécesseur George W.Bush et que cela risquait de miner tout éventuel dialogue bilatéral.

Mardi, le président américain avait condamné la répression des manifestations et estimé que la légitimité de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad posait de «sérieuses questions».

Réagissant aux propos du président iranien, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a qualifié ces déclarations d'»insupportables».

Il a en outre appelé de ses voeux l'adoption jeudi soir lors du sommet des ministres des Affaires étrangères du G8 à Trieste d'un texte condamnant fermement la répression en Iran, malgré les fortes réserves de la Russie.