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Iran: accusations de fraude encore rejetées

Ahmadinejad s'est exprimé pour la 1ère fois sur les arrestations qui ont suivi son élection.
La victoire de Mahmoud Ahmadinejad devrait être entérinée lundi.
Le pouvoir iranien a affirmé vendredi que la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad avait été la plus «propre» de l'histoire du régime islamique. L'examen des plaintes n'a fait apparaître aucune fraude. Mais les opposants veulent continuer à se battre.

Le Conseil a "pratiquement" achevé l'examen des plaintes pour
irrégularités déposées par les candidats battus et n'a constaté
aucune infraction majeure, rapporte l'agence Irna. "Nous pouvons
dire avec certitude qu'il n'y a eu aucune fraude", a déclaré
Abbasali Kadkhodai, le porte-parole du Conseil des Gardiens de la
constitution, l'institution chargée de confirmer la validité des
scrutins.



Il avait déjà exclu mardi une remise en cause de la réélection du
président ultraconservateur, alors que le Conseil s'est donné
jusqu'à lundi pour confirmer définitivement le résultat.

Les opposants continuent

Le principal rival de Mahmoud Ahmadinejad et chef du mouvement
de contestation, Mir Hossein Moussavi, et le candidat réformateur
Mehdi Karoubi réclament toujours son annulation pour fraude. Le
candidat conservateur à la présidentielle, Mohsen Rezaï a renoncé à
sa plainte devant le Conseil des gardiens. Mais il a affirmé sur
son site qu'il continuerait à se battre pour "réparer les dommages
causés au régime islamique".



Des manifestations sans précédent en 30 ans de République
islamique ont suivi l'annonce de la victoire, le 13 juin, du
président Mahmoud Ahmadinejad avec plus de 63% des suffrages. Le
pouvoir est ensuite parvenu à réprimer la contestation dans la rue,
qui a fait au moins 17 morts selon des médias officiels. Le décès
par balle d'une jeune Iranienne, Neda Agha-Soltan, lors d'une
manifestation à Téhéran a provoqué une grande émotion dans le
monde. Les images de son agonie, filmée, a fait le tour de
l'internet.



afp/cab

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Mise en garde de Barack Obama

Le président américain Barack Obama a averti vendredi Téhéran que les violences envers les manifestants iraniens pourraient menacer le dialogue direct souhaité par Washington. Il a toutefois assuré que les discussions multilatérales sur le nucléaire iranien se poursuivraient.

Il a par ailleurs affirmé qu'il ne prenait pas «au sérieux» les demandes d'excuses de son homologue iranien Ahmed Ahmadinejad, qui l'accuse d'ingérence dans le processus électoral en Iran.

Barck Obama s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, au cours de laquelle les deux dirigeants ont affiché un front commun sur le dossier iranien.

Assaut contre l'ambassade d'Iran en Suède

Un employé de l'ambassade d'Iran a été légèrement blessé lorsque des manifestants ont tenté de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment diplomatique vendredi après-midi dans la banlieue de Stockholm, selon la police.

Entre 150 et 200 personnes ont manifesté devant l'ambassade depuis le début de l'après-midi, selon la police.

Selon des témoins, entre 30 et 50 manifestants ont réussi à pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade.

La police n'a pas révélé l'identité et la nationalité de l'employé dont on ignorait s'il avait un statut diplomatique.

Elle a précisé qu'il avait reçu des coups de poing et de pied, et qu'il recevait des soins dans l'ambassade.