S'exprimant dans un entretien au Sunday Times, publié à la veille de sa visite de trois jours au Royaume-Uni, le président américain a déclaré que le futur Premier ministre britannique serait bien avisé d'envoyer Nigel Farage, fervent partisan du Brexit, mener les négociations à Bruxelles.
"Ils doivent en finir. Il faut qu'ils bouclent l'accord", a-t-il dit, soulignant la nécessité pour le Royaume-Uni de quitter le bloc cette année.
Si les négociateurs britanniques n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, a poursuivi Trump, "à leur place je quitterais" la table des négociations. "Si vous n'obtenez pas un accord équitable, vous partez", a-t-il insisté.
Mécontentement
Le Parti du Brexit de Nigel Farage a largement remporté les élections européennes de la fin mai au Royaume-Uni, devant les libéraux-démocrates pro-européens, profitant du mécontentement suscité par l'échec de la Première ministre conservatrice Theresa May dans les négociations sur le Brexit.
Initialement, le Royaume-Uni ne devait pas participer au scrutin européen mais le Brexit, qui était fixé au 29 mars dernier, a été repoussé à deux reprises et doit désormais avoir lieu le 31 octobre prochain au plus tard.
Faute d'avoir réussi à faire voter l'accord de retrait qu'elle a négocié avec l'UE en novembre dernier, Theresa May a annoncé sa démission. Le processus de désignation de son successeur débutera dans la semaine du 10 juin.
Donald Trump a répété son soutien aux candidats à la succession de May désirant une sortie de l'UE au 31 octobre avec ou sans accord. Parmi eux figurent notamment l'ancien chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, dont Trump a de nouveau salué les qualités dans un entretien au Sun paru samedi.
reuters/pym
Mise en garde contre Huawei
Donald Trump demande aussi à la Grande-Bretagne d'être "très prudente" quant à l'implication de Huawei dans le développement du réseau 5G sur son territoire. "Vous avez d'autres alternatives et nous devons être très prudents d'un point de vue de la sécurité nationale", a-t-il déclaré au Sunday Times .
Les Etats-Unis estiment que le géant chinois des télécoms est "trop proche" du gouvernement chinois et qu'il est donc difficile de faire confiance à une entreprise au coeur d'une guerre commerciale entre Pékin et Washington.