Malgré une abstention estimée à 60% par les analystes, les scores élevés réalisés par les candidats soutenus par la ND donnent un net avantage à la grande formation des conservateurs cinq semaines avant les législatives anticipées du 7 juillet.
A Athènes, Costas Bakoyannis, 41 ans, ancien gouverneur de la région du centre du pays, a rassemblé 65% des voix contre son rival de gauche Nassos Iliopoulos, selon les résultats de 99% des bureaux de vote.
Dynastie de droite
Appartenant à la troisième génération d'une famille politique grecque de droite, Costas Bakoyannis est le fils de Dora Bakoyannis, première femme élue maire d'Athènes, en 2003.
Il est aussi le petit-fils de l'ancien Premier ministre de droite Constantin Mitsotakis (1990-1993) et le neveu de l'actuel chef de Nouvelle-Démocratie (ND), Kyriakos Mitsotakis, principal rival d'Alexis Tsipras pour les prochaines législatives.
Costas Bakoyannis succède à Giorgos Kaminis, provenant du centre-gauche, élu pendant deux mandats consécutifs depuis l'éclosion de la crise de 2010.
Une semaine auparavant, lors des Européennes, la ND a devancé le parti du Premier ministre Syriza de 9,3 points, une victoire "inattendue" selon Alexis Tsipras, qui avait annoncé dans la foulée des législatives trois mois avant la date prévue.
Les candidats soutenus par la ND ont gagné "douze de treize régions du pays", s'est félicité Kyriakos Mitsotakis.
La gauche éliminée dès le premier tour
A Thessalonique, deuxième ville du pays, dans le nord, où les candidats de gauche avaient été éliminés dès le premier tour dimanche dernier, Konstantinos Zervas (conservateur, indépendant) l'a emporté, face au candidat soutenu officiellement par la ND, Nikolaos Tachiaos.
Bastions habituels de la droite, Athènes et Thessalonique avaient rompu avec cette tradition en 2010 et 2014 en élisant des maires soutenus par le centre-gauche, Giorgos Kaminis et Yannis Boutaris.
ats/sjaq