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Michael Jackson: des zones d'ombre demeurent

L'imitateur "MJ" Nala rend hommage au "King of pop" à Kuala Lumpur.
L'imitateur "MJ" Nala rend hommage au "King of pop" à Kuala Lumpur.
La famille de Michael Jackson préparait dimanche les funérailles du "roi de la pop" alors que les causes de sa mort restent inexpliquées. La police a indiqué n'avoir trouvé aucune "preuve flagrante" d'une éventuelle responsabilité du médecin de la star.

Selon des médias locaux, le clan Jackson devait rencontrer dimanche le pasteur noir Al Sharpton, défenseur des droits civiques, pour discuter des funérailles de la pop star, décédée brutalement jeudi à Los Angeles. Selon le révérend, interrogé dans plusieurs médias, la famille envisagerait d'organiser plusieurs cérémonies simultanées à travers le monde, pour répondre à l'immense intérêt suscité par la disparition du chanteur.

Al Sharpton a précisé que la famille du «roi de la pop» goûtait peu la couverture de la mort de la star par les médias, qui insistent trop, à leur yeux, sur les aspects les plus controversés de sa personnalité, tels les accusations de pédophilie ou sa dépendance aux médicaments.

"Il faut défendre Michael"

Samedi, les Jackson s'étaient déclarés «anéantis» par la mort de leur «cher fils, frère et père». «Ils veulent voir leur frère traité correctement», a déclaré le révérend Sharpton au «New York Daily News». «Ils m'ont dit: 'Tu dois sortir et défendre Michael'».

Si le voile se lève peu à peu sur les funérailles du chanteur, le mystère reste entier, en revanche, sur les causes exactes de sa mort. Le deuxième entretien entre la police et le médecin de la star, Conrad Murray, vers qui sont dirigés tous les regards - il serait la dernière personne à avoir vu Michael Jackson en vie - n'aurait en effet apporté aucune «preuve flagrante» d'une quelconque responsabilité de sa part, selon le «Los Angeles Times», citant des sources proches de l'enquête.

Deuxième autopsie encore sans résultat

Entre 1000 et 2000 personnes se sont réunies dimanche au pied de la Tour Eiffel. [AFP]
Entre 1000 et 2000 personnes se sont réunies dimanche au pied de la Tour Eiffel. [AFP]

Des témoignages assuraient qu'il avait administré au chanteur, peu avant son décès jeudi, du Demerol, un puissant analgésique. Le cardiologue a «clarifié certaines incohérences» concernant le décès de Jackson, a assuré la porte-parole du médecin, Miranda Sevcik, dans un communiqué publié tard samedi, sans plus de précisions. «Les enquêteurs ont dit qu'il n'est d'aucune manière considéré comme un suspect et qu'il reste un témoin de cette tragédie», a-t- elle ajouté.

Quant à la seconde autopsie, demandée vendredi par la famille, elle a été réalisée samedi, selon le «Los Angeles Times», mais les résultats ne sont pas connus. Les résultats préliminaires de la première autopsie effectuée vendredi avaient permis d'écarter un acte criminel. Mais l'institut médico-légal avait précisé que les conclusions définitives, notamment les analyses toxicologiques, ne seraient pas connues avant «quatre ou six semaines».

En pleine forme le soir avant sa mort

L'ancienne gouvernante des enfants de Michael Jackson, Grace Rwaramba, a affirmé pour sa part dans la presse britannique avoir fait régulièrement des lavages d'estomac au chanteur pour le débarrasser des cocktails d'analgésiques qu'il prenait.

Selon le Los Angeles Times, Michael Jackson avait effectué mercredi soir à Los Angeles une répétition générale des concerts londoniens qui devaient marquer son grand retour en juillet. Il semblait, selon des témoins, en pleine forme, si ce n'est un problème passager de laryngite. Depuis son acquittement en Californie en 2005 au terme d'un retentissant procès pour attouchements sexuels sur mineur, Michael Jackson vivait quasiment retiré du monde.

agences/ps

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Barack Obama écrit à la famille Jackson

Dimanche, David Axelrod, principal conseiller de Barack Obama, a déclaré sur NBC que le président américain avait préféré écrire à la famille de Michael Jackson pour exprimer ses condoléances plutôt que de faire une déclaration publique.

Certains commentateurs s'étaient en effet étonnés de ce que Barack Obama ne se prononce pas publiquement après le décès de l'artiste. "Le président a écrit à la famille et a partagé ce qu'il ressentait avec la famille", a indiqué David Axelrod, ajoutant: "il a estimé que c'était la meilleure façon d'agir".

De par le monde, les hommages ont continué à affluer dimanche pour saluer la mémoire de la star. A Paris, entre 1000 et 2000 personnes se sont rassemblées sous la Tour Eiffel pour danser le "moonwalk" (photo ci-contre) et sur le "boulevard de la gloire" à Hollywood, de nombreux admirateurs défilaient toujours devant son étoile.