![Un gardien de la prison de Meaux. [AFP - Alain Jocard]](https://img.rts.ch/articles/2019/image/trocd9-25975189.image?w=1280&h=720 "Un gardien de la prison de Meaux. [AFP - Alain Jocard]")
Un rapport dénonce les violences des gardiens sur les détenus en France
L'Observatoire international des prisons (OIP) a publié lundi un rapport accablant sur les violences commises par des surveillants sur des détenus, dénonçant "l’omerta" et "l'impunité" qui règne sur cette question.
L'association de défense des détenus a réalisé une centaine d'entretiens, la plupart sous couvert d'anonymat durant un an. Les témoignages récoltés parlent d'un détenu traîné dans les escaliers, d'un autre tabassé par des gardiens en tenue d'intervention avec casques et boucliers ou d'un surveillant de la prison de Fleury-Mérogis, surnommé Tyson, "parce qu'il frappait comme le boxeur".
Les détenus les plus vulnérables semblent particulièrement exposés à ces violences, selon le rapport. Parmi eux, les étrangers ne parlant pas français et les personnes atteintes de troubles psychiques.
Enquête à mener
L'OIP dénonce ces violences dont on ne parle pas. Les détenus redoutent les représailles, les auteurs multiplient les stratégies pour qu'elles soient tues, avec un esprit de corps très fort chez les surveillants et une opinion publique qui peine à s'émouvoir du sort des détenus.
A l'heure actuelle, aucune donnée officielle sur le sujet n'existe. L'observatoire dit avoir reçu près de 200 signalements en deux ans. Il demande donc qu'une enquête soit menée, que les surveillants qui dénoncent ces violences soient considérés comme des lanceurs d'alerte ou que le personnel des prisons soit mieux formé.
Ariane Hasler/lan
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