Il s'agit du dernier bilan provisoire fourni par ce comité proche de la contestation. L'opération de dispersion de ce rassemblement emblématique de milliers de manifestants, qui réclamaient depuis des semaines le transfert du pouvoir aux civils, a été vivement condamnée à l'étranger, notamment par l'ONU, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Un précédent bilan faisait état de 35 morts et de plus d'une centaine de blessés dans l'assaut mené par les forces de sécurité soudanaises contre le campement installé depuis des mois par des manifestants antigouvernementaux dans le centre de Khartoum. Il s'agit du plus grave accès de violence depuis la destitution du président Omar el Béchir le 11 avril dernier.
>> Lire aussi : Au Soudan, la dispersion d'un "sit-in" à Khartoum fait 30 morts
Appel à poursuivre la contestation
L'opposition soudanaise a appelé à poursuivre une campagne de désobéissance civile pour obtenir le départ des militaires, alors que le chef du Conseil militaire de transition (CMT), qui assure l'intérim du pouvoir, a annoncé l'annulation de tous les accords conclus avec l'Alliance des Forces de la liberté et du changement, qui réunit représentants de l'opposition et de la société civile.
Le général Abdel Fattah al Bourhan, qui a promis l'ouverture d'une enquête sur l'intervention des forces de sécurité, a proposé la tenue d'élections dans un délai de neuf mois.
agences/boi