Ils tentent de joindre ses nombreux médecins, selon la police de
Los Angeles. Le chef de la police William Bratton a expliqué jeudi
à CNN que ses services attendaient le rapport du coroner avant
d'exclure toute hypothèse de leur enquête "complète" et fouillée
sur le décès brutal du chanteur le 25 juin à l'âge de 50 ans.
Dans l'attente du rapport du coroner
Le document doit permettre de déterminer la cause de sa mort sur
la base d'analyses toxicologiques. "Sur cette base, nous aurons une
idée de ce sur quoi nous travaillons", a souligné William Bratton.
Et de s'interroger: "Avons-nous affaire à un homicide? A une
surdose accidentelle? A quoi avons-nous affaire?"
Pour l'heure, a-t-il poursuivi, les enquêteurs rassemblent les
preuves, y compris les éléments saisis dans la demeure que louait
Michael Jackson et entendent chacun des nombreux médecins de la
star. Mais, a ajouté William Bratton, les enquêteurs s'en remettent
aux conclusions du coroner pour déterminer la cause de sa mort. "La
balle est dans son camp. Nous ne faisons pas traîner les choses
dans l'attente de son rapport", a souligné le chef de la police de
Los Angeles.
La DEA sur le coup
L'agence fédérale de lutte contre la drogue (DEA, Drug
Enforcement Administration) et les services du ministère
californien de la Justice, en possession d'une base de données sur
les médicaments sous prescription, assistent les enquêteurs.
Un avocat du Dr Arnold Klein, l'un des nombreux médecins de la
star, a déclaré au "Los Angeles Times" que le dermatologue était
assigné pour des dossiers médicaux, qu'il a transmis au bureau du
coroner de Los Angeles. Un sujet sur lequel William Bratton s'est
refusé à tout commentaire.
La star avait de nombreux médecins
Ce n'est pas un mystère, Michael Jackson a pris au cours de sa
vie des médicaments sous ordonnance, en particulier des
antalgiques. A la suite de sa disparition, Cherilyn Lee, une
infirmière qui avait travaillé pour le chanteur, a confié à
l'Associated Press qu'elle avait à plusieurs reprises rejeté ses
demandes de Diprivan, un puissant sédatif, également connu sous le
nom de Propofol, habituellement administré par les anesthésistes
dans les hôpitaux.
La star avait quantité de médecins, amis et employés, un cercle
sujet à évolution au fil des périodes. On ignore quelles personnes
les enquêteurs ont contactées, la police de Los Angeles ne disant
quasiment rien sur les investigations. La police a emmené le
véhicule d'un médecin qui se trouvait dans la résidence de Michael
Jackson quelques heures après sa mort, expliquant un peu plus tard
que des médicaments et d'autres preuves pourraient s'y trouver. Des
représentants du coroner ont aussi déclaré que la star prenait des
médicaments sous prescription, refusant de fournir de plus amples
précisions.
Nouvel hommage à Gary
A l'heure où l'on ignore toujours où se trouve la dépouille de
Michael Jackson et le lieu où la star reposera pour l'éternité, le
maire de Gary, dans l'Indiana, sa ville natale, a annoncé que le
père du chanteur assisterait vendredi à une cérémonie à la mémoire
du chanteur dans la localité située à 50km au sud-est de
Chicago.
Rudy Clay a précisé que les révérends Al Sharpton et Jesse
Jackson, proches de la famille et militants des droits civiques,
participeraient au côté de Joe Jackson à cet hommage organisé au
Steel Yard Baseball Park, à quelques kilomètres de la maison où le
futur "roi de la pop" passa son enfance avant le départ du clan
pour la Californie.
agences/hof
Son père évoque la thèse du meurtre
Joe, le père de Michael Jackson, estime que son fils, décédé le 25 juin de causes encore inconnues, a été victime d'"un meurtre".
Il l'a dit lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC dont des extraits ont été diffusés vendredi.
Dans cet entretien, le père de Michael Jackson affirme qu'il n'était pas au courant que le "roi de la pop" souffrait de dépendance aux médicaments.
"Je ne savais même pas le nom" des médicaments que Michael Jackson prenait, a expliqué Joe Jackson, qui fêtera ses 80 ans le 26 juillet.
Il a indiqué que "tous les médicaments que (Michael Jackson) a pu prendre était censés lui procurer du repos, à lui qui travaillait si dur. Ces médicaments étaient destinés à l'aider à s'endormir. Mais il ne s'est jamais réveillé. Michael est mort dans son sommeil".
ABC a diffusé vendredi une partie de l'interview réalisée à Encino, au domcile californien de Joe Jackson. L'intégralité sera présentée mardi.
La résolution de Sheila Jackson Lee ne plaît pas
La résolution honorant la mémoire de la star présentée le 26 juin à la Chambre des représentants ne semble pas avoir d'avenir: la présidente de l'assemblée, la démocrate Nancy Pelosi, a souligné jeudi qu'elle n'en voyait pas la nécessité dans la mesure où un débat pourrait susciter des "avis contraires" sur la vie de la star.
Les parlementaires peuvent en toute liberté "exprimer leur sympathie" ou faire des "éloges", a-t-elle observé.
Lorsque les membres du Caucus noir du Congrès ont observé un moment de silence après la mort de Michael Jackson, certains parlementaires ont quitté les lieux.
Au nombre des représentants critiques, le républicain Peter King a mis en ligne sur YouTube une vidéo dans laquelle il qualifie le chanteur de "pervers" et de "pédophile".
Il s'est engagé à tout faire pour bloquer la résolution parrainée par la démocrate Sheila Jackson Lee, présente mardi à l'hommage rendu au "roi de la pop" Staples Center de Los Angeles.
Le texte proclame le chanteur légende américaine, icône musicale et humanitaire du monde.