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Des centaines d'arrestations en marge de la présidentielle au Kazakhstan

Des policiers procèdent à l'arrestation d'un opposant en marge de l'élection présidentielle au Kazakhstan. [Keystone/EPA - Igor Kovalenko]
Des centaines d'arrestations en marge de la présidentielle au Kazakhstan / Le Journal horaire / 25 sec. / le 9 juin 2019
Des centaines de manifestants de l'opposition ont été arrêtés dimanche au Kazakhstan, où se déroulait une élection présidentielle inédite, la première depuis que Noursoultan Nazarbaïev a démissionné en mars après trente ans de pouvoir.

Les bureaux de vote ont fermé à 17h dans cet immense pays d'Asie centrale, une ex-république soviétique, le taux de participation à trois heures de la fermeture des premiers bureaux de vote étant de 73%, selon les autorités électorales.

Le successeur désigné de Noursoultan Nazarbaïev, le président par intérim Kassym-Jomart Tokaïev, est quasiment certain de l'emporter face à des candidats pour la plupart inconnus, la seule réelle question étant l'ampleur de sa victoire.

Mais cette élection a été marquée par les plus importantes manifestations que ce pays ait connues en trois ans. Dans les deux principales villes kazakhes, la capitale Nur-Sultan et Almaty, des journalistes de l'AFP ont été témoins de plusieurs centaines d'arrestations.

Agitation sociale rare

Un journaliste de l'AFP a été conduit à un poste de police avant d'être libéré tandis qu'un reporter vidéo de l'AFP a vu ses équipements confisqués.

Plusieurs autres journalistes ou militants politiques ont été interpellés, certains étant toujours en détention. Selon un vice-ministre de l'Intérieur, Marat Kojaïev, "environ cent" manifestants ont été appréhendés dans les deux villes, alors que la police estimait à "environ 500" le nombre d'arrestations.

"Honte ! Honte ! Honte !" ou encore "La police de notre côté !", criaient certains manifestants à Almaty avant que les forces de l'ordre ne dispersent le rassemblement.

Depuis la démission de Noursoultan Nazarbaïev, le Kazakhstan est traversé par une agitation sociale rare qui a provoqué un raidissement des autorités. L'opposant le plus virulent au régime, l'ancien banquier en exil Moukhtar Abliazov, avait appelé à des manifestations dimanche.

afp/ebz

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