Les bureaux de vote ont fermé à 17h dans cet immense pays d'Asie centrale, une ex-république soviétique, le taux de participation à trois heures de la fermeture des premiers bureaux de vote étant de 73%, selon les autorités électorales.
Le successeur désigné de Noursoultan Nazarbaïev, le président par intérim Kassym-Jomart Tokaïev, est quasiment certain de l'emporter face à des candidats pour la plupart inconnus, la seule réelle question étant l'ampleur de sa victoire.
Mais cette élection a été marquée par les plus importantes manifestations que ce pays ait connues en trois ans. Dans les deux principales villes kazakhes, la capitale Nur-Sultan et Almaty, des journalistes de l'AFP ont été témoins de plusieurs centaines d'arrestations.
Agitation sociale rare
Un journaliste de l'AFP a été conduit à un poste de police avant d'être libéré tandis qu'un reporter vidéo de l'AFP a vu ses équipements confisqués.
Plusieurs autres journalistes ou militants politiques ont été interpellés, certains étant toujours en détention. Selon un vice-ministre de l'Intérieur, Marat Kojaïev, "environ cent" manifestants ont été appréhendés dans les deux villes, alors que la police estimait à "environ 500" le nombre d'arrestations.
"Honte ! Honte ! Honte !" ou encore "La police de notre côté !", criaient certains manifestants à Almaty avant que les forces de l'ordre ne dispersent le rassemblement.
Depuis la démission de Noursoultan Nazarbaïev, le Kazakhstan est traversé par une agitation sociale rare qui a provoqué un raidissement des autorités. L'opposant le plus virulent au régime, l'ancien banquier en exil Moukhtar Abliazov, avait appelé à des manifestations dimanche.
afp/ebz