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Le gouvernement de Hong Kong maintient son projet de loi controversé

La cheffe de l'exéctufi hongkongais lors de sa conférence de presse, le 10 juin 2019. [AFP - Anthony Wallace]
Malgré la fronde populaire, le gouvernement de Hongkong maintient le cap / Le Journal horaire / 20 sec. / le 10 juin 2019
Le gouvernement pro-Pékin de Hong Kong a annoncé lundi qu'il ne comptait pas retirer un projet de loi qui permettra les extraditions vers la Chine. La veille, une manifestation monstre s'était employée à dénoncer ce texte.

"C'est une loi très importante qui va permettre de faire triompher la justice et assurera que Hong Kong respecte ses obligations internationales en matière de criminalité transfrontalière et transnationale", a déclaré la cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam.

Les autorités hongkongaises tentent de faire adopter un texte très controversé qui doit permettre les extraditions vers toutes les juridictions avec lesquelles aucun accord bilatéral n'existe, y compris la Chine continentale.

Une mer de manifestants

Provenant de toutes les couches de la société hongkongaise, une mer de manifestants vêtus de blanc a bravé dimanche la chaleur dans une longue procession au coeur de l'ex-colonie britannique avec un mot d'ordre: défendre l'identité unique de leur territoire face aux ingérences de Pékin.

Cette marche, avec sa mobilisation exceptionnelle, a constitué un énorme défi à Carrie Lam, qui n'est pas élue mais nommée.

>> Lire à ce sujet : Un million de Hongkongais dans la rue contre une nouvelle loi d'extradition

Aucune modification du texte

Dans sa première prise de parole depuis cette manifestation, la cheffe de l'exécutif a dit ne pas projeter de modifier la substance du texte, et encore moins de le retirer. "L'examen en seconde lecture du projet de loi reprendra le 12 juin", a-t-elle déclaré.

"Mon équipe et moi n'avons pas ignoré les opinions exprimées au sujet de ce texte de loi très important", a par ailleurs déclaré Carrie Lam, contestant ainsi les affirmations selon lesquelles elle ne tiendrait pas compte de l'opinion publique.

La cheffe de l'exécutif a souligné que son gouvernement avait déjà fait de nombreuses concessions pour assurer que les libertés uniques de Hong Kong soient protégées, et que le texte soit conforme aux exigences internationales en matière de protection des droits de l'Homme.

ats/yor

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Des médias chinois pointent l'Occident du doigt

La presse chinoise officielle a imputé lundi la responsabilité des énormes manifestations organisées ce week-end à Hong Kong à des ingérences étrangères, accusant notamment les opposants politiques de "collusion avec l'Occident".

"Il convient de noter que certaines forces internationales ont considérablement renforcé leurs relations avec l'opposition de Hong Kong ces derniers temps", a notamment relevé le Global Times. Ce quotidien proche du pouvoir chinois mentionne notamment des rencontres de membres de l'opposition hongkongaise avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi.

Sur la même ligne, le quotidien anglophone chinois China Daily affirme que 700'000 personnes ont signé une pétition en ligne soutenant le projet de loi, et estime que beaucoup de manifestants "ont été trompés par le camp de l'opposition et leurs alliés étrangers".