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Sarah Palin, le boulet des républicains

Sarah Palin, l'atout évangélique du Parti républicain.
Le parti aurait dépensé 150'000 dollars pour relooker la colistière.
Révélations embarrassantes sur la facture de sa garde-robe, déclarations maladroites sur la fonction de vice-président: Sarah Palin, la colistière de John McCain, est devenue un fardeau pour le camp républicain.

Selon un sondage de la chaîne NBC et du Wall Street Journal
mercredi, 55% des personnes interrogées pensent que la gouverneure
de l'Alaska, 44 ans, n'est pas qualifiée pour être
vice-présidente.

Sarah Palin refroidit également les jeunes: selon un sondage de
l'Institut politique de l'université d'Harvard (Massachusetts), 40%
d'entre eux affirment qu'elle les a éloignés du camp
républicain.

Malaise des républicains

Après sept semaines de campagne, nombre d'électeurs
républicains, mécontents du choix de Sarah Palin, sont confortés
dans leur idée par les révélations sur la candidate, empêtrée
notamment dans une affaire d'abus de pouvoir en Alaska, en faisant
pression sur des agents de l'Etat pour licencier un agent de
police.



Mercredi, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a évité de faire
des commentaires sur Sarah Palin, lors d'un débat sur les femmes de
pouvoir à Long Beach (Californie), en se raidissant quelque peu
après avoir été invitée à parler de la gouverneure de
l'Alaska.



Mardi soir, le site internet Politico a affirmé que le parti
républicain avait dépensé la bagatelle de 150'000 dollars pour
habiller et maquiller Sarah Palin depuis qu'elle a été choisie
comme candidate à la vice-présidence. Tracy Schmitt, une
porte-parole du ticket McCain-Palin, a assuré qu'il avait «toujours
été prévu que les vêtements ainsi investis soient cédés à une
organisation caritative après la campagne».

Défections

Pourtant, lors de chacun de ses meetings, John McCain continue
inlassablement à présenter Sarah Palin comme une bonne
vice-présidente potentielle, avant de déclarer en substance avoir
hâte de la présenter à Washington, où le «ticket» républicain va
faire le ménage et éradiquer en particulier la corruption qui,
selon lui, mine la politique américaine.



Ken Adelman, «faucon» républicain qui a occupé plusieurs postes
haut placés dans la diplomatie et la défense sous les présidents
Ford, Reagan et Bush, a expliqué dans le magazine New Yorker que le
choix de Mme Palin comme vice présidente l'a dissuadé de voter pour
John McCain et qu'il soutenait désormais Barack Obama.



afp/sbo

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Ridiculisée

Certaines réponses de Sarah Palin lors de ses interviews font les délices des humoristes et imitateurs tels que Tina Fey dans l'émission «Saturday Night Live».

Grimée en Sarah Palin, cette dernière a ridiculisé le langage populaire souvent utilisé par Mme Palin lors de ses apparitions publiques. Celle-ci n'a pourtant pas hésité à se rendre à cette émission samedi pour y affronter son double.

Lors d'une interview à une chaîne de télévision locale, lundi dans le Colorado, la gouverneure de l'Alaska s'est par ailleurs trompée en répondant à une question basique sur le rôle du vice-président.

«Les vice-présidents ont vraiment un super travail, non seulement ils sont un soutien du président, comme des co-équipiers du président, mais ils sont chargés du Sénat des Etats-Unis, donc s'ils veulent, ils peuvent vraiment s'impliquer avec les sénateurs et mettre en place beaucoup de bonnes réformes», a-t-elle dit.

Or, selon le principe de séparation des pouvoirs, la branche législative aux Etats-Unis (Sénat et Chambre des représentants) est totalement distincte de la branche exécutive (présidence, vice-présidence et gouvernement).