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Mexico autorise le mariage homosexuel

A Mexico, les députés ont voté une réforme très controversée.
A Mexico, les députés ont voté une réforme très controversée.
La ville de Mexico, administrée par la gauche minoritaire au niveau national, a autorisé le mariage homosexuel mardi. Il s'agit d'une première en Amérique latine. La réforme a été approuvée par 39 voix contre 20 et 5 abstentions.

Les députés de l'Assemblée de la capitale mexicaine ont modifié
l'article du code civil local qui spécifiait jusqu'à présent que
"le mariage est l'union librement consentie entre un homme et une
femme".



"Pendant des siècles, des lois injustes ont interdit les mariages
entre blancs et noirs ou indiens et européens, on a interdit
l'amour étranger. Aujourd'hui ces barrières ont disparu", s'est
réjoui le député Victor Romo, du Parti de la révolution
démocratique (gauche) du maire de la capitale Marcelo Ebrard.

L'opposition va faire recours

Les débats ont été vifs entre la gauche et l'opposition locale
de droite. "C'est un bobard du PRD à fins électorales", a dénoncé
un communiqué du Parti d'action nationale du président conservateur
mexicain Felipe Calderon, minoritaire dans l'Assemblée de la
capitale.



L'opposition invoque la Loi fédérale de Sécurité sociale pour
affirmer que "le conjoint est nécessairement du sexe opposé à celui
de l'assuré".



Une controverse a surgi ensuite à propos de l'adoption par des
couples homosexuels, dont l'interdiction initialement mentionnée
dans le texte a été retirée par la majorité de gauche de
l'Assemblée. L'opposition conservatrice a annoncé qu'elle
introduirait un recours.

Une centaine de partisans du mariage "gay" ont manifesté
paisiblement devant l'Assemblée pendant les débats, plusieurs
couples homosexuels échangeant des baisers.



"Il faut fêter cela. C'est un progrès social et culturel", a
déclaré le coordinateur de l'Agence mexicaine Notiese, spécialisée
dans l'information sur les droits des homosexuels. "Nous espérons
que les conservateurs ne vont pas tenter d'annuler le vote devant
la Cour suprême", a-t-il ajouté.



afp/boi

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Mexico, une pionnière

La ville de Mexico avait déjà autorisé l'union civile homosexuelle en novembre 2006 et dépénalisé l'avortement en avril 2007.

Elle s'affirme à nouveau à la pointe des réformes, dans un pays très catholique et où l'Eglise s'oppose fortement à ces initiatives.

Une vague conservatrice s'élève actuellement dans le pays contre l'avortement, autorisé à Mexico alors qu'il est désormais passible de prison, jusqu'à 50 ans, dans la moitié du pays.

Dans le reste du Mexique, l'avortement n'est possible qu'en cas de viol, d'inceste ou de danger pour la santé de la mère.

Le mariage entre personnes du même sexe n'est légal nulle part ailleurs en Amérique latine, même si leur union civile, à l'image du PACS (Pacte civil de solidarité) français, est reconnue dans plusieurs pays comme l'Uruguay, la Colombie ou l'Argentine.

La Cour suprême de Buenos Aires doit se prononcer sur l'autorisation de mariage entre deux hommes donnée par un juge, et annulée par un autre début décembre.