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Nouvelles violences dans le Xinjiang: 2 morts

La police affirme avoir tenté de mettre un terme à des violences entre Ouïghours.
La police affirme avoir tenté de mettre un terme à des violences entre Ouïghours.
La police a tué par balles deux Ouïghours "soupçonnés de violer la loi", et en a blessé un troisième lundi après-midi à Urumqi, la capitale régionale du Xinjiang, ont annoncé les autorités municipales.

"Selon les premières informations, des membres de la sécurité
publique qui patrouillaient ont repéré un groupe de trois
contrevenants présumés ouïghours, munis de longs couteaux et de
bâtons, qui prenaient en chasse un autre Ouïghour", dans le
district de Tianshan, a indiqué le gouvernement d'Urumqi dans un
communiqué.

Des circonstances encore floues

La raison pour laquelle un Ouïghour était pris en chasse par des
membres de sa propre communauté n'a pas été clarifiée, huit jours
après des émeutes sanglantes entre des membres de cette ethnie
musulmane turcophone et ceux de l'ethnie Han, majoritaire en
Chine.



C'est la première fois depuis le début de cette crise que des
responsables reconnaissent que des policiers ont ouvert le feu sur
quiconque. "La police a tiré en l'air en guise d'avertissement,
mais cela n'a pas arrêté l'agression. Les policiers les ont ensuite
abattus en vertu de la loi", a expliqué le responsable.



Le blessé a été emmené à l'hôpital, et le degré de gravité de son
état n'était pas connu.



Selon le récit d'un témoin, Zhang Ming, ouvrier sur un chantier
voisin, trois hommes armés de couteaux ont surgi d'une mosquée pour
s'attaquer à un groupe de membres de la police paramilitaire, avant
d'être pourchassés et frappés par la police anti-émeute, qui a
ensuite ouvert le feu.



Des photos prises sur place montrent un policier brandissant son
arme pour en frapper un homme, lequel, du sang à la jambe, gît à
terre, la police l'encerclant.



afp/ap/jeh

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Urumqi sous haute surveillance

Les émeutes du 5 juillet dans la capitale de cette Région autonome du nord-ouest de la Chine ont fait 184 morts et 1680 blessés, dont 216 graves, selon le dernier bilan officiel qui est susceptible d'être revu nettement à la hausse.

Les autorités n'ont pas fait état de victimes lors des violences sporadiques qui se sont ensuivies lundi et mardi derniers entre les deux communautés ethniques.

Des centaines de policiers anti-émeute et autres membres des forces de sécurité avaient scellé le quartier ouïghour, après avoir repoussé quelque 200 personnes du bazaar, le marché oriental.

Des membres des forces de sécurité progressaient dos à dos par groupes de cinq ou six, tenant leurs armes semi-automatiques.

En fin d'après-midi les piétons étaient toutefois de nouveau autorisés à circuler, mais un policier anti-émeute a demandé au journaliste de l'AFP de quitter la zone.