Signé en 2015 par l'Iran, la Chine, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Etats-Unis, l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien prévoit un contrôle du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive des sanctions économiques. Mais à cause d'une absence de "signaux forts", Téhéran veut en faire moins.
"L'Iran ne peut évidemment pas s'en tenir à cet accord de manière unilatérale", a déclaré le président Hassan Rohani lors de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA). "Il est nécessaire que toutes les parties prenantes contribuent à son rétablissement", a-t-il poursuivi, sans préciser quels étaient les engagements auxquels son pays allait renoncer.
Pressions sur les signataires
L'Iran a déjà suspendu le mois dernier certains engagements prévus dans le cadre de l'accord de Vienne et a donné 60 jours aux signataires restants pour honorer leurs engagements, notamment dans les secteurs pétrolier et bancaire.
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Les Etats-Unis, qui ont décidé de se retirer de l'accord en mai 2018, ont dernièrement remis en vigueur des sanctions économiques contre l'Iran et menacent d'en imposer aux pays qui continueront à acheter son pétrole. Jeudi, l'attaque de deux pétroliers dans le Golfe d'Oman a encore ravivé les tensions entre les puissances.
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La République islamique n'est pas allée jusqu'à annoncer sa sortie de l'accord mais a fait savoir qu'à défaut d'une action des Etats signataires, elle se mettrait à enrichir de l'uranium à un niveau plus élevé.
reuters/ani