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A Hong Kong, près de 2 millions de manifestants, selon les organisateurs

À Hong Kong, des dizaines de milliers de personnes manifestent pour le retrait total de la loi controversée sur l'extradition.
À Hong Kong, des dizaines de milliers de personnes manifestent pour le retrait total de la loi controversée sur l'extradition. / 12h45 / 1 min. / le 16 juin 2019
A Hong Kong, les manifestants ont de nouveau défilé dimanche contre le projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine, suspendu samedi. Ils étaient près de 2 millions, selon les organisateurs. La dirigeante Carrie Lam, appelée à démissionner, a présenté des excuses dans la soirée.

Pour le deuxième dimanche consécutif, les Hongkongais ont manifesté en masse dans les rues. Près de 2 millions de personnes, selon les organisateurs, étaient mobilisés pour appeler au retrait définitif du texte controversé. De son côté, la police évoque seulement 338'000 participants. Les manifestants demandent aussi la démission de la cheffe du gouvernement hongkongais pro-Pékin, Carrie Lam.

>> Lire aussi : Le projet de loi controversé de Hong Kong a finalement été suspendu

Plusieurs heures après le début de la manifestation, Carrie Lam a présenté dimanche "ses excuses" pour la façon dont le gouvernement a tenté d'adopter le projet de loi décrié sur les extraditions vers la Chine, provoquant "conflits et querelles". "La cheffe de l'exécutif présente ses excuses aux citoyens et promet d'accepter les critiques avec le plus de sincérité et d'humilité possible", indique un communiqué de ses services.

Interrogée à plusieurs reprises sur une éventuelle démission, la dirigeante n'a pas répondu directement et a demandé qu'on lui "donne une seconde chance".

Sept millions concernés

Le texte de loi, qui concernerait les sept millions d'habitants de la "région administrative spéciale" mais également les ressortissants étrangers et chinois résidents ou de passage, était perçu par de nombreux Hongkongais comme une menace pour l'Etat de droit garanti dans le territoire en vertu du principe "un pays, deux systèmes" qui a présidé à la rétrocession du territoire à la Chine, en 1997.

Une semaine après le plus gros rassemblement de Hong Kong, le cortège a quitté en début d'après-midi Victoria Park, le lieu de rassemblement, en direction du siège du gouvernement. Les manifestants de tout âge ont formé une marée humaine qui a bloqué les rues, les passerelles et les stations de métro du centre financier de Hong Kong, exprimant leur colère contre Carrie Lam et l'intervention brutale des forces de l'ordre mercredi dernier.

>> Lire aussi : La manifestation à Hong Kong vire à l'affrontement violent avec la police

Mort d'un manifestant samedi

Samedi, un homme de 35 ans est mort en tombant du toit d'un luxueux centre commercial du centre-ville, d'où il tenait depuis plusieurs heures une banderole: "Retirez complètement la loi d'extradition chinoise. Nous ne sommes pas des émeutiers. Libérez les étudiants et les blessés".

Les gens formaient d'immenses files d'attente pour déposer des bouquets de fleurs et des grues en origami sur les lieux du drame ainsi que des messages d'hommage au défunt. Selon la presse locale, la police traite ce décès comme un suicide.

>> Revoir les explications de Michael Peuker, présent à Hong Kong :

Michael Peuker: "Les jeunes d'Hong Kong sont très inquiets pour leur liberté".
Michael Peuker: "Les jeunes d'Hong Kong sont très inquiets pour leur liberté". / 19h30 / 1 min. / le 16 juin 2019

reuters/ani/ther

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Donald Trump "évoquera" Hong Kong au G20

Le président américain Donald Trump a l'intention d'évoquer les manifestations de Hong Kong avec son homologue chinois Xi Jinping lors du sommet du G20 fin juin au Japon, a assuré dimanche le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

"Le président a toujours été un farouche défenseur des droits humains", a affirmé sur Fox News le chef de la diplomatie américaine interrogé sur les manifestations monstres organisées dans l'ex-colonie britannique pour protester contre un projet de loi sur les extraditions vers la Chine.

Libération de Joshua Wong

Le leader étudiant Joshua Wong, qui était devenu en 2014 le visage du mouvement prodémocratie à Hong Kong, va être libéré de prison lundi, a annoncé son parti dimanche soir, alors que l'exécutif pro-Pékin est confronté à des manifestations massives.

Le militant de 22 ans, qui avait été condamné à une peine de prison pour son rôle dans la "Révolte des parapluies", va quitter le centre de détention de Lai Chi Kok à 10h30 (04h30 en Suisse), a précisé Demosisto, le parti qu'il a cofondé, dans un communiqué.