Modifié

Washington incrimine Téhéran et envoie des troupes au Moyen-Orient

Washington hausse le ton contre l'Iran et annonce l'envoi de renforts militaires dans la région.
Washington hausse le ton contre l'Iran et annonce l'envoi de renforts militaires dans la région. / 12h45 / 1 min. / le 18 juin 2019
Les Etats-Unis ont encore renforcé leur dispositif militaire au Moyen-Orient et appelé le monde à "ne pas céder au chantage nucléaire" de l'Iran, qui a annoncé qu'il franchirait bientôt une limite prévue par l'accord international sur son programme nucléaire.

"Les récentes attaques iraniennes valident les renseignements fiables et crédibles que nous avons reçus sur le comportement hostile des forces iraniennes", a indiqué le chef du Pentagone Patrick Shanahan. "Les Etats-Unis ne cherchent pas à entrer en conflit avec l'Iran", a-t-il souligné.

"J'ai autorisé l'envoi de 1000 troupes supplémentaires à des fins défensives pour répondre à des menaces aériennes, navales et terrestres au Moyen-Orient", a-t-il précisé, assurant que les Etats-Unis "continueront de surveiller consciencieusement la situation" afin "d'ajuster le niveau des troupes" le cas échéant.

Nouvelles photos

Cette annonce est intervenue peu après la publication par son ministère de nouveaux documents accusant l'Iran d'avoir attaqué deux pétroliers en mer d'Oman.

La photo du trou causé par une mine dans le tanker japonais Kokuka Courageous (photo du Département américain de la défense) [Keystone - US DEPARTMENT OF DEFENSE HANDOUT]
La photo du trou causé par une mine dans le tanker japonais Kokuka Courageous (photo du Département américain de la défense) [Keystone - US DEPARTMENT OF DEFENSE HANDOUT]

Onze nouvelles photos rendues publiques par le Pentagone montrent notamment un objet métallique circulaire de près de huit centimètres de diamètre attaché à la coque du pétrolier japonais Kokuka Courageous, qui est présenté comme un des aimants ayant permis de poser la mine non explosée que Washington accuse les Iraniens d'avoir retirée après l'incident, qui s'est produit le 13 juin.

Une autre de ces photos, prises d'un hélicoptère "Seahawk" de l'US Navy, montre la cavité provoquée par une seconde mine apposée sur la coque du même pétrolier, que le Pentagone évalue à plus d'un mètre de diamètre.

"L'Iran est responsable de cette attaque, comme le montrent les preuves vidéo et les ressources et les compétences requises pour retirer rapidement la mine aimantée non explosée", a indiqué le Pentagone dans un communiqué.

L'Union européenne s'est montrée plus prudente dans l'attribution des responsabilités de cette attaque et a refusé de s'aligner sur Washington.

Uranium enrichi

L'Iran, de son côté, a annoncé que ses réserves d'uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l'accord international sur son programme nucléaire conclu en 2015 à Vienne.

Jusqu'ici, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a certifié que l'Iran agissait en conformité avec les engagements pris à Vienne.

afp/pym

Publié Modifié