Publié

Le Caire accuse l'ONU de vouloir politiser la mort de Mohamed Morsi

Mohamed Morsi, photographié en juin 2012 au Caire. [EPA/STR]
Mohamed Morsi, photographié en juin 2012 au Caire. - [EPA/STR]
L'Egypte a accusé mercredi l'ONU de vouloir "politiser" la mort de Mohamed Morsi. Le pays réagissait à la demande par le bureau des droits de l'Homme des Nations unies d'une enquête "minutieuse et indépendante" sur le décès de l'ancien président islamiste.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères égyptien a dénoncé "dans les termes les plus vifs" la demande onusienne après la mort en plein tribunal de l'ex-président, estimant qu'il s'agissait d'une "tentative délibérée pour politiser un cas de décès naturel".

Mohamed Morsi était détenu depuis près de six ans et maintenu à l'isolement lorsque sa mort est survenue. Lundi, alors qu'il s'exprimait devant un tribunal, il s'est effondré et n'a pu être ranimé.

La responsabilité de l'Etat

"Comme l'ancien président Mohamed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de sa mort, l'Etat a la responsabilité de s'assurer qu'il était traité humainement et que son droit à rester en vie et à être soigné a été respecté", avait rappelé Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme.

Des organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont également réclamé une enquête "indépendante" sur la mort de l'ancien président islamiste de 67 ans.

Voir>> Décès de l'ancien président égyptien Mohamed Morsi. 

Décès de l'ancien président égyptien Mohamed Morsi. Une mort subite embarrassante pour le régime en place.
Décès de l'ancien président égyptien Mohamed Morsi. Une mort subite embarrassante pour le régime en place. / 12h45 / 1 min. / le 18 juin 2019
Publié

Destitué en 2013

Mohamed Morsi, destitué en 2013 par l'armée à la faveur de manifestations populaires après une courte mandature d'un an, avait été condamné à un total de 45 ans de prison pour incitation à la violence contre des manifestants fin 2012 et espionnage au profit du Qatar. Il était rejugé après l'annulation de deux verdicts prononcés contre lui - une condamnation à mort et une réclusion à perpétuité.