Après avoir elle-même enquêté pendant six mois sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, la rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, a indiqué dans un rapport avoir "déterminé qu'il existe des éléments de preuve crédibles, justifiant une enquête supplémentaire sur la responsabilité individuelle des hauts responsables saoudiens, y compris celle du prince héritier".
"Exécution extrajudiciaire"
Le secrétaire général de l'ONU devrait mettre sur pied une enquête pénale internationale sur la mort de Jamal Khashoggi, a estimé la rapporteure spéciale, qui tient l'Arabie saoudite pour responsable de son "exécution".
Affirmant que la mort du journaliste constitue une "exécution extrajudiciaire", elle a souligné que le chef des Nations unies, Antonio Guterres, "devrait lui-même être en mesure d'ouvrir une enquête pénale internationale de suivi sans qu'un Etat n'ait à intervenir".
Selon des informations de presse, la CIA estime que l'assassinat a probablement été commandité par le prince héritier, dirigeant de fait du royaume saoudien.
Dans la procédure lancée devant la justice saoudienne, l'accusation a innocenté le prince héritier et mis en cause plus de 20 personnes, réclamant la peine de mort pour cinq hommes.
ats/pym