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Quatre suspects jugés en 2020 pour leur rôle dans le crash du vol MH17

Le procès de quatre suspects dans l'affaire du crash du vol MH17 en 2014 ouvrira en mars 2020. [Keystone - Mike Corder]
Qutre suspects jugés pour meurtre en mars 2020 pour leur rôle dans le crash du vol MH17 / Le Journal horaire / 36 sec. / le 19 juin 2019
Trois suspects russes et un Ukrainien seront jugés en mars 2020 pour homicide pour leur participation présumée à la destruction du vol MH17 de Malaysia Airlines, le 17 juillet 2014 au-dessus de l'Ukraine.

Leur procès ouvrira le 9 mars 2020 aux Pays-Bas, a annoncé mercredi l'équipe internationale d'investigation conjointe (Joint Investigation Team, JIT) chargée de l'enquête.

"Aujourd'hui nous délivrerons les mandats d'arrêt internationaux pour les premiers suspects que nous poursuivrons. Ils seront également placés sur les listes nationales et internationales des personnes recherchées. C'est pourquoi nous donnons leurs noms complets et publions leur photo", a précisé le chef de la police néerlandaise, Wilbert Paulissen, au cours d'une conférence de presse.

Missile russe

Selon le procureur néerlandais Fred Westerbeke, les suspects "sont accusés d'avoir convoyé dans l'est de l'Ukraine le système [de missiles anti-aériens] BUK", utilisé selon les enquêteurs pour tirer le missile ayant abattu le 17 juillet 2014 le Boeing de la Malaysia Airlines au-dessus de la zone de conflit armé dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine. Les 283 passagers de la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l'équipage avaient péri.

L'équipe d'investigation, conduite par les Pays-Bas et composée d'enquêteurs d'Australie, de Belgique, de Malaisie et d'Ukraine, avait annoncé en mai 2018 avoir établi que le missile incriminé provenait de la 53e brigade anti-aérienne russe basée à Koursk, dans l'ouest de la Russie.

Le Kremlin dément

Après les révélations des enquêteurs sur l'origine russe du missile, l'Union européenne et l'Otan avaient exhorté Moscou à reconnaître sa "responsabilité". L'an dernier, le président russe Vladimir Poutine a présenté la destruction de l'avion comme une "terrible tragédie" mais a affirmé que Moscou n'avait rien à se reprocher dans cette affaire.

L'un des suspects russes a de son côté démenti mercredi toute implication des séparatistes ukrainiens prorusses dans la tragédie : "Tout ce que je peux dire, c'est que le Boeing n'a pas été abattu par les rebelles", a affirmé le Russe, qui était l'un des chefs de guerre des séparatistes à l'époque du crash. Il a annoncé qu'il n'entendait pas témoigner dans le cadre de cette affaire.

agences/ani

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