L'appareil, un modèle Global Hawk (du fabricant américain Northrop Grumman), a été abattu "aux premières heures de la journée", au-dessus de la province côtière d'Hormozgan, dans le sud de l'Iran, selon un communiqué des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
Il a été abattu par un "missile" de la force aérospatiale des Gardiens, au large de la côte face au mont Mobarak, "après avoir violé l'espace aérien iranien", ajoute le texte, sans fournir davantage de détails.
Selon la télévision d'Etat iranienne, cette zone se trouve dans le comté du port de Jask, sur la mer d'Oman. Aucune image de l'appareil détruit n'avait été publiée par les médias iraniens en milieu de matinée.
Tensions exacerbées
L'incident survient dans un contexte de tensions exacerbées entre l'Iran et les Etats-Unis. La province d'Hormozgan borde le détroit d'Ormuz, point de passage stratégique pour l'approvisionnement mondial de pétrole.
L'armée américaine a intensifié mercredi ses accusations contre l'Iran, qu'elle tient responsable de l'attaque des deux tankers touchés par des explosions le 13 juin en mer d'Oman. Téhéran a nié toute implication dans ces attaques, laissant plutôt entendre qu'il pourrait s'agir d'un coup monté des Etats-Unis pour justifier le recours à la force contre la République islamique.
Pour le spécialiste du Proche-Orient Pascal De Crousaz, interrogé dans le 19h30 de la RTS, la situation n’est pas encore critique. Il estime que l'escalade est avant tout verbale. Par contre, "si l'Iran reprend l'enrichissement d'uranium, on peut imaginer des frappes des Etats-Unis", a-t-il conclu.
ats/vkiss