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L'appel à la neutralité carbone de l'UE bute sur les réticences de l'Est

epa06332669 A research air balloon flies over the city of Katowice, Poland, 16 November 2017. The University Atmospheric Control Laboratories (ULKA) of the University of Silesia in Katowice will try to gather information about the atmosphere conditions at different altitudes above the ground. According to alerts the permissible amounts of the concentration of PM10 particles were exceeded by 500 percent and of PM2,5 by 900 percent in Katowice. EPA/ANDRZEJ GRYGIEL POLAND OUT [EPA - Andrzej Grygiel]
L'UE n'est pas parvenue jeudi à trouver un accord sur la neutralité carbone / Le 12h30 / 1 min. / le 21 juin 2019
La Pologne, la Hongrie, la République tchèque et l'Estonie se sont opposées jeudi à l'inscription de la date de 2050 comme celle d'une Union neutre en émissions de carbone, manquant une occasion de répondre à la mobilisation de la rue et dans les urnes sur le climat.

La date de 2050, ajoutée au dernier moment au projet de conclusions de la rencontre entre les dirigeants européens, n'a pas survécu à la réticence d'une poignée d'Etats d'Europe de l'Est (la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et l'Estonie). Ces quatre pays, grands consommateurs d'énergie fossile, Pologne en tête, n'ont pas voulu s'engager sans garanties concrètes de pouvoir financer leur transition énergétique, selon le compte-rendu de plusieurs sources diplomatiques.

Selon Greenpeace, l'horizon de 2050 est la date butoir pour réduire au maximum les émissions de CO2 et compenser le reste par des dispositifs d'absorption (comme les forêts, ou encore la technologie) "afin d'éviter le pire du changement climatique".

La Pologne dans le smog

La Pologne justifie son refus par la nécessité de protéger ses entreprises. Elle estime que les coûts  seraient démesurés pour son économie. En ce sens, les paroles du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki sont sans ambiguïté: "C'est l'intérêt de nos citoyens, de nos entrepreneurs, de l'économie et de l'industrie qui est le plus important pour nous".

L'Europe menace de supprimer d'importants financements européens en Pologne si le pays ne s'engage pas efficacement dans la transition écologique. Rappelons que le smog tue chaque année des dizaines de milliers de personnes sur le territoire polonais. C'est face à cette situation inquiétante que Bruxelles cherche à faire pression sur Varsovie avec le programme "Air Pur pour l'Europe" qui vise notamment au remplacement des poêles à charbon trop polluants.

Vincent Stöcklin/kosco

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