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Italie: Silvio Berlusconi contre-attaqué en justice

Silvio Berlusconi a admis qu'il "n'était pas un saint".
Le chef du gouvernement italien a admis mercredi ne pas "être un saint".
Le groupe de presse italien Espresso a annoncé mercredi avoir porté plainte pour diffamation contre Silvio Berlusconi pour avoir accusé le journal du groupe, La Repubblica, d'"attaque subversive" et appelé les industriels à le boycotter pour leurs publicités.

Outre la diffamation, l'Espresso accuse le Cavaliere d'"abus de
fonction" et de violation des règles du marché dans cette plainte
déposée auprès du tribunal de Milan, précise le groupe de presse
dans un communiqué.



L'Espresso précise doubler sa plainte pénale d'une action civile
pour "concurrence déloyale et boycott" devant le même tribunal.

Attaques contre les rentrées publicitaires

Le 13 juin, le Cavaliere avait "accusé le quotidien La
Repubblica d'attaque subversive" et "incité les industriels à le
boycotter et à interrompre leurs investissements publicitaires",
rappelle le groupe.



Le quotidien est lui-même menacé d'une action en justice par
l'avocat du Cavaliere en raison de la publication d'extraits de
conversations attribuées au chef de l'Etat et à une escort-girl
(lire ci-contre).



La Repubblica mène depuis deux mois une campagne contre le
Cavaliere pour l'obliger à s'expliquer sur sa vie privée, en
particulier l'origine de ses relations avec une mineure et des
escort-girls qui affirment avoir participé à des fêtes dans ses
villas de Rome et de Sardaigne.

Photos dans un coffre au Brésil

Les quelque 5000 photos prises par le photographe italien
Antonello Zappadu, dont certaines sont embarrassantes pour Silvio
Berlusconi et interdites de publication en Italie, se trouvent dans
un coffre-fort en Colombie, a affirmé mercredi à Rome le
photographe.



Ces photographies de la villa sarde du Cavaliere mais aussi de
l'aéroport où débarquent ses hôtes ont été prises entre 2007 et
janvier 2009. Ces clichés appartiennent à l'agence Eco Prensa,
créée par le photographe sarde - marié à une Colombienne - avec
d'autres photographes et dont le siège se trouve en Colombie.



afp/ap/jeh

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Berlusconi n'est pas un saint

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a déclaré qu'il n'était "pas un saint", alors que des extraits de conversations lui étant attribués, notamment avec une escort-girl, sont publiés depuis plusieurs jours par la presse.

Lundi et mardi, l'hebdomadaire L'Espresso a publié des extraits audio d'une conversation attribuée au chef du gouvernement et à une escort-girl, Patrizia D'Addario, qui affirme s'être rendue à deux reprises chez Silvio Berlusconi à Rome et y avoir passé une nuit.

Les enregistrements diffusés mardi, d'un goût encore plus douteux, concernaient un dialogue présumé entre l'entrepreneur et l'escort-girl qui s'inquiète de savoir si son illustre partenaire utilise des préservatifs.

Patrizia D'Addario, 42 ans, est au centre d'une enquête judiciaire dans laquelle Silvio Berlusconi n'est toutefois pas mis en cause - sur des escort-girls qui auraient participé, moyennant finances, à des soirées chez le Cavaliere pour le compte d'un entrepreneur inculpé de corruption à Bari.

Elle a affirmé qu'elle enregistrait toujours ses conversations avec ses clients et elle a remis ces enregistrements aux magistrats chargés de l'enquête.