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Ouverture du procès de 16 figures des manifestations anti-Erdogan de 2013

Le mouvement protestataire de 2013 en Turquie a débuté au parc Gezi, à Istanbul. [Reuters - Stoyan Nenov]
Le procès de 16 figures de proue des manifestations anti-Erdogan de 2013 s'ouvre lundi / Le Journal horaire / 18 sec. / le 24 juin 2019
Le procès de l'homme d'affaires Osman Kavala et de 15 autres personnalités de la société civile s'est ouvert lundi au tribunal de Silivri, où ils sont accusés de tentative de renversement politique turc via les manifestations de Gezi en 2013.

Les manifestations ont débuté fin mai 2013 pour protester contre la transformation d'un des rares parcs d'Istanbul, Gezi, en un complexe immobilier, et elles se sont rapidement propagées à des villes de l'ensemble du pays.

Recep Tayyip Erdogan, actuel président turc qui était alors Premier ministre, avait affirmé que la raison des manifestations n'était pas la défense de l'environnement et qu'elles visaient en fait à faire tomber son gouvernement.

Accusations infondées

Osman Kavala a entrepris lundi de se défendre, devant le tribunal de Silivri, ville à l'ouest d'Istanbul où se trouve la plus grande prison de Turquie, où il est détenu depuis 2017. "L'accusation qui me vaut d'être en prison depuis 20 mois se fonde sur une série d'affirmations qui ne reposent sur aucun fait et défient toute logique", a-t-il dit devant la cour.

L'homme d'affaires est accusé d'avoir fait propager le mouvement de protestation de 2013 à travers le pays via son organisation, Anadolu Kultur, qui défend la culture et les droits de l'Homme.

Perpétuité préconisée

L'acte d'accusation préconise des peines de réclusion à perpétuité pour les inculpés. Ce procès s'ouvre sur fond de victoire de l'opposition et d'inquiétudes face à l'autoritarisme croissant du pouvoir en Turquie, où des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées lors de la répression du putsch avorté de juillet 2016 contre le président Erdogan.

Aux abords du tribunal, plusieurs centaines de partisans des accusés s'étaient rassemblés lundi, sous la surveillance de policiers anti-émeutes.

reuters/ani

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