La décision a été prise lundi à l'unanimité par les dirigeants du parti, toute coalition ou travail en avec l'AfD est rejeté. Cette résolution s'applique à tous les niveaux politiques, fédéral, régional et communal.
Cette résolution mentionne notamment que "ceux qui veulent travailler avec l'AfD doivent savoir que ce parti tolère dans ses rangs une idéologie de droite extrême, antisémite et raciste".
Sur le terrain, toutefois, le tabou est d'ores et déjà brisé. Certaines fédérations, comme en Saxe Anhalt, souhaitent réfléchir à la question et une commune du nord de l'Allemagne travaille déjà en pratique avec un élu de ce parti.
Un concurrent direct pour la CDU, surtout dans l'est
Le débat est d'autant plus sensible que l'AfD est devenue un concurrent direct des chrétiens démocrates, notamment dans l'est du pays où trois élections régionales auront justement lieu cet automne. Dans ces trois Länder, l'AfD pourrait détrôner la CDU.
De son coté, l'Alternative pour l'Allemagne a exclu elle aussi tout travail avec les chrétiens démocrates, du moins tant qu'Angela Merkel sera au pouvoir. Depuis la crise dite migratoire de 2015, la chancelière est devenue la tête de Turc des populistes allemands.
Delphine Nerbollier/ebz