"Aucun élément" ne permet d'accréditer l'hypothèse d'une origine criminelle de l'incendie ayant ravagé la cathédrale de Notre-Dame de Paris en avril, a annoncé mercredi le parquet de Paris.
D'autres pistes sont donc envisagées à l'issue de l'enquête préliminaire, dont un dysfonctionnement du système électrique ou un départ de feu lié à une cigarette mal éteinte. Mais impossible pour l'instant de déterminer les causes précises de ce sinistre.
La suite des investigations a été confiée à trois juges d'instruction qui disposent de plus larges prérogatives d'enquête. Ils auront ainsi l'opportunité de mettre en examen d'éventuels responsables de négligences.
Une centaine de témoins auditionnés
A ce jour, les enquêteurs de la brigade criminelle ont mené "une centaine d'auditions de témoins", notamment des ouvriers, des vigiles et des responsables des entreprises intervenant sur le chantier ou du diocèse.
L'incendie de la cathédrale le 15 avril avait provoqué une vive émotion dans le monde et un élan de solidarité pour sauver et restaurer ce lieu emblématique de la capitale française. Le monument, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, a perdu sa flèche, sa toiture et une partie de sa voûte.
Des travaux de consolidation
Depuis l'incendie, entre 60 et 150 ouvriers s'affairent sur le chantier, continuant d'évacuer les gravats et de stabiliser la structure. Le monument est toujours dans sa phase de consolidation. Les travaux de sécurisation pourraient prendre encore des semaines, avant le lancement des expertises longues et complexes pour les travaux de rénovation.
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Le président Emmanuel Macron s'est engagé à ce que le monument soit rebâti d'ici cinq ans.
afp/ddup