"J'espère que non, mais nous sommes dans une position très forte si quelque chose devait arriver", a dit le président américain dans une interview à Fox Business Network, en réponse à une question sur le risque de guerre avec Téhéran. Et il a exclu l'envoi de troupes américaines au sol.
Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'une guerre contre Téhéran "qui ne durerait pas très longtemps". Il a assuré ne pas espérer un tel conflit, mais ces déclarations sonnent comme un nouvel avertissement à l'Iran qu'il accuse de chercher à obtenir l'arme atomique.
Elles s'ajoutent à une spirale d'accusations et d'incidents, dont des attaques d'origine inconnue contre des pétroliers et la destruction le 20 juin d'un drone américain par l'Iran dans la région stratégique du Golfe.
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Les sanctions américaines réimposées depuis août 2018 contre Téhéran ont conduit les principaux clients de l'Iran à renoncer officiellement à lui acheter du brut et l'isolent du système financier international, privant ainsi le pays des bénéfices qu'il attendait de l'accord de Vienne.
L'Iran menace de ne plus respecter certains de ses engagements
Téhéran a annoncé le 8 mai qu'il cessait de se sentir tenu par les limites fixées par cet accord conclu en 2015 concernant ses réserves d'uranium enrichi et d'eau lourde.
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Téhéran a également donné aux autres Etats du pacte (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) jusqu'au 7 juillet pour l'aider à contourner les sanctions américaines, faute de quoi l'Iran passerait à la deuxième phase de son "plan de réduction" de ses engagements.
En d'autres termes, l'Iran recommencerait à enrichir de l'uranium à un degré prohibé par l'accord de Vienne et relancerait son projet de construction d'un réacteur à eau lourde à Arak, mis en sommeil.
afp/ddup
Téhéran accuse Washington d'avoir "fermé la voie de la diplomatie"
L'Iran a accusé mardi les Etats-Unis d'avoir "fermé de façon permanente la voie de la diplomatie", au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions américaines.
Ces sanctions, d'une portée essentiellement symbolique, visent le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et plusieurs généraux de l'état-major des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne.
Ces nouvelles sanctions ont été dénoncées par Moscou comme étant "déstabilisatrices". Un conseiller du Kremlin a indiqué mercredi que le président Vladimir Poutine s'entretiendrait avec Donald Trump de la guerre en Syrie et des tensions autour de l'Iran lors d'une rencontre en marge du sommet du G20 qui s'ouvre vendredi au Japon.