La détonation a été déclenchée à 09H37 et les quelque 4500 tonnes de béton et d'acier des deux immenses piles à haubans n°10 et 11 se sont effondrées en sept secondes dans un nuage de poussière sous les yeux de nombreux Gênois venus assister à distance à la démolition.
La destruction a nécessité l'évacuation de près de 4000 riverains, même si les occupants des immeubles situés directement sous le pont ont été forcés d'abandonner leur logement condamné depuis le jour du drame.
Quelque 400 membres des forces de l'ordre ont été déployés pour prévenir d'éventuels pillages dans la zone évacuée où les habitants devraient pouvoir rentrer chez eux dans la soirée. Des réservoirs et des canons d'irrigation ont été disposés sur le site pour établir un mur d'eau afin d'éviter la dispersion des poussières fines sur la ville.
Démantèlement initié en février
Le démantèlement du pont a commencé en février, avec le démontage des différents tronçons entre les plus petits piliers.
Les officiels étaient attendus après l'explosion sur le port de Gênes pour saluer l'arrivée par bateau depuis la région de Naples d'un premier élément du nouveau pont dont l'achèvement est prévu l'an prochain.
Le gouvernement a promis que ce nouveau viaduc autoroutier en acier et en béton serait ouvert à la circulation en avril 2020.
Le 14 août 2018, une partie du pont Morandi, conçu dans les années 1960, s'était effondrée de façon inattendue, entraînant dans sa chute véhicules et passagers, parmi lesquels quatre enfants.
afp/cab