La jeune capitaine du navire, Carola Rackete, avait forcé mercredi le blocus des eaux territoriales italiennes imposé par le ministre de l'Intérieur. Mais la police a obligé le navire à s'arrêter à un mille nautique du port.
Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, le chef de la Ligue, refuse que les migrants débarquent avant d'avoir l'assurance qu'ils seront immédiatement transférés aux Pays-Bas, en Allemagne ou dans d'autres pays européens. Et il réclame l'arrestation de l'équipage pour "aide à l'immigration clandestine" et le placement sous séquestre du navire.
Cinq députés de gauche ont passé la nuit sur le pont en signe de solidarité. "Nous resterons à bord jusqu'à ce que tous les migrants soient à terre", a annoncé Graziano Delrio, qui a été le ministre de tutelle des garde-côtes italiens de 2015 à 2018.
Cinq pays sont disposés à accueillir ces migrants
Vendredi en début d'après-midi, le ministre italien des Affaires étrangères Enzo Moavero a annoncé sur Twitter, en les remerciant, que cinq pays, la France, l'Allemagne, le Portugal, le Luxembourg et la Finlande, étaient disposés à accueillir ces migrants.
Malgré la fermeté affichée par Matteo Salvini, les arrivées de migrants ne cessent pas, même si elles sont sans commune mesure avec les flux de 2014-2017: selon les statistiques du ministère italien de l'Intérieur, près de 500 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, dont la moitié à Lampedusa, pendant les 16 jours où les migrants sont restés bloqués sur le Sea-Watch.
afp/ddup