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Les autorités italiennes ont arrêté la capitaine du Sea-Watch à Lampedusa

Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch 3, a été arrêtée par la police italienne à Lampedusa. [Reuters - Guglielmo Mangiapane]
Les autorités italiennes ont arrêté la capitaine du Sea-Watch à Lampedusa / Le 12h30 / 1 min. / le 29 juin 2019
Les autorités italiennes ont arrêté samedi matin la capitaine du navire humanitaire de l'ONG allemande Sea-Watch, pour
avoir amarré le navire transportant des migrants dans le port de l'île de Lampedusa malgré le refus du gouvernement.

Le navire, sous pavillon néerlandais, était bloqué dans les eaux internationales depuis plus de deux semaines après avoir récupéré 53 migrants au large des côtes libyennes. Onze migrants avaient été remis aux gardes-côtes italiens pour des raisons médicales.

Les 42 migrants encore présents à bord du navire n'avaient pas été débarqués samedi matin.

>> Lire aussi : Deux migrants évacués du Sea-Watch toujours bloqué devant Lampedusa

La capitaine, Carola Rackete, une Allemande âgée de 31 ans, a décidé de passer outre le blocus décrété par les autorités italiennes et de prendre la direction de l'île de Lampedusa, faisant valoir que la situation à bord est "plus désespérée que jamais".

Important dispositif policier

Sur des images de télévision, on pouvait voir le navire arriver au port de Lampedusa aux premières heures de la journée de samedi. Un important dispositif policier était en place.

En vertu d'un décret pris en juin, le ministère italien de l'Intérieur a le pouvoir d'interdire les eaux italiennes à tout navire qu'il estime représenter une menace pour la sécurité et l'ordre public.

D'après la télévision publique italienne, Carola Rackete encourt une peine de dix ans d'emprisonnement.

>> L'interview de l'avocat Paolo Bernasconi dans Forum :

Paolo Bernasconi. [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
Arrestation de la capitaine du Sea-Watch: interview de Paolo Bernasconi / Forum / 5 min. / le 29 juin 2019

ats/jvia

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D'autres pays pour prendre en charge les migrants

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, chef de file de la Ligue (extrême droite), avait déclaré que le navire serait seulement autorisé à amarrer en Italie quand d'autres pays de l'Union européenne auraient accepté de prendre immédiatement en charge les migrants se trouvant à son bord.

A Osaka, au Japon, où il prenait part au sommet du G20, le président du Conseil italien Giuseppe Conte avait déclaré vendredi que trois ou quatre pays de l'UE étaient disposés à participer à l'accueil de ces migrants.