Après s'être affrontés pendant des années, les Etats-Unis et les talibans ont entamé des discussions en septembre 2018, à Doha, pour décider de l'avenir de l'Afghanistan et de ses 35,5 millions d'habitants.
Ces négociations qui visent à trouver une issue au conflit qui ronge le pays portent sur quatre points principaux: le retrait des troupes américaines, l'assurance que l'Afghanistan ne servira pas de refuge pour des groupes terroristes voulant attaquer d'autres pays, un dialogue inter-afghan et un cessez-le feu permanent.
J'aime mon pays, je veux le servir. Nous sommes jeunes, c'est notre devoir
Mais si les ennemis d'hier semblent s'accorder sur les deux premiers points, le président Donald Trump étant partisan d'un retrait rapide des soldats américains encore déployés en Afghanistan, les tentatives d'établir un dialogue entre les talibans et le gouvernement du président Ashraf Ghani, élu en 2014, piétinent.
Le difficile retrait de l'OTAN
Autre pierre d'achoppement, les talibans exigent un retrait total des forces de l'OTAN contre un cessez-le-feu. Or, à l'heure actuelle, l'armée afghane ne paraît pas en mesure d'assurer seule la sécurité du pays.
Chaque mois, des dizaines de ses soldats sont tués dans des attaques, le plus souvent perpétrées par les talibans eux-mêmes.
Dans un tel contexte, le désengagement des militaires étrangers risquerait de précipiter le retour du mouvement islamiste au pouvoir. Difficile donc d'établir un calendrier pour le départ de l'OTAN. L'organisation compte aujourd'hui 17'000 soldats en Afghanistan dont 14'000 Américains. Elle assure la formation, le conseil et l'assistance des institutions et des forces de sécurité afghanes dans le cadre de la mission Resolute Support. Un soutien précieux pour les autorités de Kaboul.