"Ces fonds vont aider à financer l'éducation, les dépenses quotidiennes et le préjudice subi par les familles des victimes et serviront aussi à financer des programmes communautaires et le développement économique dans les communautés touchées", précise Boeing dans un communiqué. Les fonds seront versés sur "de nombreuses années".
Le montant représente un peu moins que le prix catalogue d'un 737 MAX, dont tous les modèles sont cloués au sol dans le monde entier après l'accident d'un vol d'Ethiopian Airlines, qui s'est produit quelques mois seulement après celui de Lion Air en Indonésie.
"Chez Boeing, nous sommes vraiment désolé de la perte tragique de vies dans ces deux accidents et ces pertes en vies humaines vont peser lourdement dans nos coeurs et nos esprits dans les années à venir", a écrit Dennis Muilenburg, le PDG du constructeur.
Système anti-décrochage en cause
Les conclusions des enquêtes préliminaires ont mis en cause dans les deux accidents un système anti-décrochage, le MCAS, propre au MAX et qui devait aider à donner aux pilotes les même sensations que pour la génération précédente de 737 malgré une nouvelle motorisation et un comportement en vol très différent.
Mais les auditions parlementaires et les enquêtes menées par la presse ont aussi révélé ce qui semble être des dysfonctionnements dans la procédure de certification de cet appareil.
Avions bloqués jusqu'à l'automne?
Depuis la mi-mars, les mauvaises nouvelles s'accumulent et les compagnies aériennes qui exploitent le MAX, notamment Southwest Airlines, la principale cliente, et American Airlines aux Etats-Unis, s'attendent désormais à devoir se passer de l'avion au moins jusqu'à l'automne.
Fin juin, l'agence fédérale de l'aviation (FAA), le principal régulateur de l'aérien aux Etats-Unis, lui aussi pointé du doigt pour ses relations étroites avec le constructeur, avait révélé un nouveau problème lié à un microprocesseur du 737 MAX posant un "risque potentiel".
afp/cab