Figure du mouvement prodémocratie de l'automne 2014, surnommé la "révolte des parapluies", la chanteuse pop-rock de 42 ans a participé ces derniers jours aux manifestations dans le territoire contre le projet de loi d'extradition vers la Chine, dont les manifestants réclament l'abandon total.
Ce texte "supprimerait le pare-feu protégeant Hong Kong de l'ingérence du gouvernement chinois", a-t-elle mis en garde devant le Conseil des droits de l'homme avant d'être interrompue à plusieurs reprises par la délégation chinoise.
Appel à une réunion d'urgence
"Les Nations Unies convoqueront-elles une session d'urgence pour protéger le peuple de Hong Kong? Etant donné les abus, l'ONU retirera-t-elle la Chine de ce Conseil des droits de l'homme?", a finalement conclu la chanteuse.
Dans une interview à la RTS, Denise Ho explique pourquoi elle est l'une des rares célébrités de l'ancienne colonie britannique à oser parler: "La réalité à Hong Kong, c'est que toutes les célébrités travaillent grâce au marché chinois. Et si elles prennent la parole, elles s'exposent à des mesures de rétorsion comme moi. Je suis blacklistée, je ne suis pas très rassurée depuis les kidnappings à Hong Kong et je ne me risque surtout pas à passer la frontière", souligne-t-elle.
La chanteuse n'est pas retournée en Chine, où ses disques ne sont plus vendus, depuis 2014.
oang avec afp