Drame dans une centrale électrique russe

L'accident s'est produit dans l'une des plus grandes centrales
hydroélectriques du monde, celle de Saïano Chouchenskaïa, en
Sibérie, à plus de 4000 km à l'est de Moscou.



La catastrophe a été provoquée par un brusque élévation de la
pression de l'eau dans l'une de ses dix turbines, dont l'origine
n'est pas encore connue, ont indiqué des responsables. Vers 4h15,
un plafond s'est effondré dans la salle des machines de la centrale
et les galeries qui passent en dessous sont inondées, a précisé le
ministère russe des Situations d'urgence.



L'irruption de l'eau, qui s'est produite au cours de réparations,
a provoqué un "choc hydraulique" qui a détruit la turbine et une
partie du plafond et du mur de la salle. Les galeries qui passent
en dessous de la salle des machines



sont inondées et il est possible que des gens se trouvent à
l'intérieur.

Grosse pollution

"Il n'y a aucun risque pour la
population en aval du barrage", selon le ministère des Situations
d'urgence. RusHydro, qui gère la centrale, a néanmoins suspendu la
production. Le barrage alimentant la centrale n'a pas été endommagé
et aucune menace ne pèse sur les villes situées plus au sud sur le
fleuve Ienisseï.



L'accident a toutefois eu de graves conséquences économiques et
environnementales: une nappe de produits pétroliers d'environ 25
kilomètres carrés, échappée des turbines accidentées, a été repérée
à la surface du Iénisseï, a indiqué le ministère russe des
Ressources naturelles et de l'Ecologie.



Le brusque arrêt de la centrale a par ailleurs eu des conséquences
en matière d'approvisionnement énergétique dans la région.
Plusieurs entreprises de la région ont dû interrompre leur activité
ou recourir à des sources d'énergie extérieures, à l'instar du
géant de l'aluminium Rusal.



Enfin, des mesures d'économies d'énergie ont été mises en place
dans la ville voisine d'Abakan, a indiqué le maire de la
ville.



afp/boi