Le malade est un homme arrivé dimanche par bus, avec 18 autres passagers et le chauffeur, en provenance de Butembo, l'un des principaux foyers de la maladie dans la province du Nord-Kivu (est).
Son voyage a commencé vendredi après que "ses premiers symptômes sont apparus le 9 juillet", précise le ministère de la Santé, qui ajoute que "les résultats du test laboratoire ont confirmé qu'il était positif à Ebola".
Les autorités appellent pourtant la population au calme. "En raison de la rapidité avec laquelle le patient a été identifié, ainsi que l'identification de tous les passagers du bus en provenance de Butembo, le risque de propagation dans le reste de la ville de Goma reste faible", estime le ministère, qui assure que toutes les personnes identifiées seront vaccinées dès lundi.
"Système de préparation et riposte"
Le malade, qui a été ramené à Butembo, est présenté comme un pasteur qui a effectué un court séjour dans cette ville. Il y prêchait dans une église chrétienne où il aurait touché des mains les fidèles, "y compris les malades".
"Depuis novembre 2018, le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé ont mis en place un système de préparation et de riposte contre Ebola dans la ville de Goma, en raison du flux important de voyageurs venant des zones touchées par l'épidémie", souligne le ministère.
afp/jvia
Deuxième plus grande épidémie d'Ebola dans l'histoire
L'actuelle épidémie dans l'est de la RDC est la deuxième plus importante dans l'histoire de la maladie après celle qui a tué près de 11'000 personnes en Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2013-2014.
"Il y a eu 1655 décès (1561 confirmés et 94 probables) et 694 personnes guéries", lit-on dans le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté de samedi. Selon ce ministère, 160'239 personnes ont été vaccinées.
Deux responsables de la prévention tués
Deux responsables communautaires, enrôlés dans des campagnes de prévention contre l'épidémie Ebola, ont été assassinés dans l'est de la RDC dimanche, a indiqué le ministère de la Santé.
Ces deux "agents de la riposte" ont été tués "chacun à leur domicile" entre Beni et Butembo dans la province du Nord-Kivu.
Il s'agit d'un chef de rue et d'une femme du quartier qui "avait déjà été attaquée une première fois il y a quelques semaines mais elle avait eu la vie sauve parce qu'elle avait donné de l'argent aux assaillants", détaille le ministère.