Avant, il y a eu les interminables négociations, les images du secrétaire d'Etat américain John Kerry pédalant sur les rives du Léman pour évacuer la tension et celles du Chinois Wang Yi, faisant un jogging. Puis il y a eu l'annonce à Lausanne, les termes d'un accord avaient été trouvés. La signature du contrat s'est passée à Vienne. Le lieu avait été choisi par l'Union européenne, histoire de marquer son rôle dans ce processus de discussion historique. A Téhéran, des scènes de liesse populaire ont éclaté.
Aujourd'hui, cette même UE joue son va-tout pour sauver cet accord qu'elle a aidé à enfanter. L'administration Obama a été remplacée par celle de Donald Trump aux Etats-Unis et l'Iran étouffe à nouveau sous le joug des sanctions économiques américaines. Du coup, elle joue la provocation.
"L'Iran a pris de mauvaises décisions en réaction à la mauvaise décision des Etats-Unis de se retirer de l'accord et d'imposer des sanctions", a déploré le ministre français Jean-Yves Le Drian lundi à Bruxelles. Des mots qui en disent long. Mais comment en est-on arrivés là?
Chronologie d'un accord en péril
Juliette Galeazzi
Un visa restreint pour Mohammad Javad Zarif à l'ONU
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, qui doit participer mercredi à une réunion de l'ONU sur le développement durable, a obtenu un visa entouré de restrictions américaines.
Au cours de son séjour, Mohammad Javad Zarif peut se rendre au siège des Nations unies à Manhattan, mais il doit rester dans un périmètre restreint autour de ce lieu, qui inclut, à quelques rues de là, l'immeuble abritant la mission iranienne auprès de l'ONU.
Le secrétariat de l'ONU "est au courant de mesures restrictives imposées récemment par le pays d'accueil au personnel de la mission permanente de l'Iran" auprès de l'Organisation, a indiqué son porte-parole adjoint, Farhan Haq. Il "est en contact étroit avec les missions (diplomatiques) permanentes des Etats-Unis et de l'Iran à ce sujet et a transmis ses préoccupations au pays hôte", a-t-il ajouté.
afp