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L'Iran confirme l'arrestation d'une universitaire franco-iranienne

Le président iranien Hassan Rohani lors d'une réunion avec ses ministres. [EPA/Keystone - Ianian presidency office]
L'Iran confirme l'arrestation d'une universitaire franco-iranienne / Le Journal horaire / 37 sec. / le 16 juillet 2019
L'Autorité judiciaire iranienne a confirmé mardi l'arrestation dans ce pays de l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, dans un contexte de vives tensions entre Téhéran et les pays occidentaux.

L'arrestation de cette éminente anthropologue spécialiste de l'islam chiite a été annoncée la veille par Paris qui a demandé des "clarifications" et "une autorisation sans délai pour un accès consulaire".

"Ce qui s'est passé me préoccupe beaucoup", a commenté lundi Emmanuel Macron. "J'ai exprimé mon désaccord et demandé des clarifications au président (iranien Hassan) Rohani. J'attends des retours et des clarifications", a-t-il dit, regrettant qu'"aucune explication" n'ait été fournie "de manière valable".

S'exprimant lors d'une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole de l'Autorité judiciaire a affirmé que Fariba Adelkhah "fait partie des suspects qui ont été arrêtés récemment", sans donner la moindre information supplémentaire sur son cas. "Etant donné la nature de l'affaire (...) le moment n'est pas encore venu de donner des informations sur son cas", a-t-il dit.

Son arrestation remonterait au 5 juin

Selon un ami de l'universitaire et professeur à l'Institut des Hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, Jean-François Bayart, son arrestation remonterait au 5 juin et elle serait actuellement détenue à la prison d'Evine à Téhéran.

"Dans sa prison, elle a reçu la visite de sa famille, elle n'est pas maltraitée mais je suis inquiet car elle n'est pas de constitution très robuste. Et on ignore combien de temps va durer cette détention totalement inadmissible et inacceptable", a déclaré Jean-François Bayart.

afp/asch

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Contexte tendu

L'arrestation survient dans un contexte de vives tensions entre Téhéran et les pays occidentaux depuis que les Etats-Unis sont sortis unilatéralement en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne.

Accusés par l'Iran de ne pas respecter les termes de cet accord, les pays européens s'emploient vainement à essayer de faire retomber la tension et à faire en sorte que l'Iran revienne sur sa décision de s'affranchir de certains de ses engagements pris à Vienne.