"Des perquisitions sont toujours en cours, car nous devons contrôler de grands hangars. Pour en savoir le plus possible sur la provenance des armes, nous avons pris contact avec les autorités du Qatar et des Etats-Unis, et nous le ferons bientôt avec celles de la Suisse et de l'Autriche", a indiqué mardi à Sky TG24 un haut responsable de la police italienne.
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Trois personnes ont été arrêtées dans cette opération, dont un ressortissant suisse de 42 ans. Le raid faisait suite à une enquête dirigée par le parquet de Turin contre des personnes adeptes d'une "idéologie extrémiste" ayant combattu contre les rebelles prorusses dans le Donbass, une région de l'est de l'Ukraine où une guerre oppose depuis cinq ans les troupes de Kiev à des séparatistes.
La police a découvert dans un entrepôt du nord de l'Italie un véritable arsenal de guerre, avec un missile air-air de fabrication française en parfait état de marche et un stock de fusils d'assaut "de toute dernière génération". Le ressortissant suisse, qui est aux arrêts domiciliaires, était lié au hangar, selon les enquêteurs italiens.
Suspects sur écoute
"Pour le moment, aucun élément ne nous fait penser à des projets subversifs", a cependant assuré à la presse un responsable de l'antiterrorisme italien.
La police a déjà effectué plusieurs raids ces dernières semaines dans la mouvance d'extrême droite autour de Turin. Le précédent, le 9 juillet, avait conduit à l'arrestation de Fabio Carlo D'Allia, accusé d'apologie du fascisme et de détention de munitions de guerre.
C'est en plaçant certains suspects sur écoute que les policiers ont entendu parler des armes, que les personnes arrêtées cherchaient vraisemblablement à leur vendre. Ils sont remontés jusqu'à un hangar à Rivanazzano Terme, dans la province de Pavie, au sud de Milan.
ats/gma