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Pas de poursuites contre le policier accusé d'avoir asphyxié Eric Garner

La mort d'Eric Garner avait initié le mouvement "Black Lives Matters". [EPA - Erik S. Lesser]
Pas de poursuites contre le policier accusé d'avoir asphyxié un homme noir à New York / Le Journal horaire / 33 sec. / le 16 juillet 2019
Le ministère américain de la Justice a renoncé mardi à poursuivre pénalement le policier accusé d'avoir asphyxié un homme afro-américain lors d'une interpellation musclée en juillet 2014 à New York.

La décision du ministère de la Justice signifie que Daniel Pantaleo, l'officier de police en cause, ne fera l'objet d'aucune poursuite pénale. Sollicité par l'AFP, le procureur fédéral de Brooklyn, qui a suivi le dossier, s'est refusé à tout commentaire.

Le 17 juillet 2014, Eric Garner (43 ans) avait été violemment plaqué au sol par des policiers qui le soupçonnaient de vendre illégalement des cigarettes dans une rue du quartier de Staten Island. Obèse et asthmatique, Garner, qui refusait d'être interpellé mais n'était pas armé, avait perdu connaissance, alors que cinq hommes s'employaient à le menotter, avant de décéder.

Policier toujours en fonction

Sa mort, qualifiée d'homicide par le médecin légiste, avait donné de l'élan au mouvement alors naissant "Black Lives Matter" (les vies noires comptent), qui dénonçait les violences policières ciblant des hommes noirs non armés.

Daniel Pantaleo, qui est toujours en fonction même s'il n'est plus sur le terrain, a fait l'objet d'un procès disciplinaire en mai et juin, mais il s'agit d'une procédure interne à la police de New York. L'officier risque, au maximum, un licenciement. La décision n'a pas encore été rendue.

afp/asch

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La décision suscite de vives réactions

"Pantaleo doit être licencié", a exhorté le pasteur afro-américain et militant des droits civiques Al Sharpton. De son côté, la procureure de l'Etat de New York Letitia James a estimé que la décision annoncée mardi "montre que le ministère de la Justice a renoncé à sa mission fondamentale: faire en sorte que la justice soit rendue". Elle est rejointe par la candidate à l'investiture démocrate Elizabeth Warren, qui a dénoncé sur Twitter une "injustice", en ajoutant que "nul n'est en sécurité dans un pays dont le système judiciaire ne fonctionne pas".
afp/asch