"Nous restons profondément préoccupés par les actions inacceptables de l'Iran, qui constituent un défi évident à la liberté de navigation internationale. Nous avons conseillé aux navires britanniques de rester en dehors de la zone pour une période provisoire", a affirmé une porte-parole du gouvernement britannique dans un communiqué.
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Le pétrolier, le Stena Impero, a été arraisonné vendredi par la force navale des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, pour "non respect du code maritime international", selon un communiqué officiel iranien. Téhéran a d'ailleurs ouvert une enquête sur un accident impliquant le pétrolier, qui serait entré en collision avec un bateau de pêche.
La Grande-Bretagne, mais aussi la France, l'Allemagne et l'Union européenne ont sommé l'Iran de relâcher le navire et ont dit craindre une escalade. L'UE réclame la "libération immédiate" du pétrolier et de son équipage, et appelle à la "retenue afin d'éviter des tensions supplémentaires", soulignant que "la liberté de navigation doit être respectée en tout temps".
Un pétrolier iranien aussi immobilisé
Téhéran n'a pas réagi à ces déclaration, alors que cette saisie survient quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar de prolonger pour 30 jours l'immobilisation d'un pétrolier iranien, le Grace 1.
Ce navire avait été arraisonné le 4 juillet par les autorités de Gibraltar, territoire britannique situé à l'extrême sud de l'Espagne, qui le soupçonnaient de livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions de l'Union européenne contre Damas.
Téhéran nie cette accusation et dénonce un acte de "piraterie" et mardi, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré que l'Iran répondrait "au moment et à l'endroit opportuns" à cet acte de "malveillance".
"Des signes inquiétants"
Dans un tweet publié samedi, le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt a estimé que les situations des deux pétroliers n'étaient pas comparables, soulignant que l'arraisonnement du Grace 1 était légale.
"Ce qui s'est passé hier dans le Golfe montre des signes inquiétants indiquant que l'Iran pourrait choisir une voie dangereuse de comportement illégal et déstabilisant", a regretté le ministre. Notre action sera réfléchie, mais ferme", a-t-il prévenu.
"Nous ne cherchons pas des options militaires, nous cherchons un moyen diplomatique de régler la situation", avait-il déclaré vendredi soir, sur la chaîne Sky News.
afp/boi
Un détroit stratégique
La région du Golfe et du détroit d'Ormuz se trouve au coeur de vives tensions géopolitiques, sur fond de bras de fer entre l'Iran et les Etats-Unis qui y ont renforcé leur déploiement militaire.
La semaine dernière, l'exécutif britannique avait relevé à son échelon maximal le niveau d'alerte dans les eaux territoriales iraniennes pour les navires britanniques, et adressé des recommandations de sécurité aux compagnies opérant dans la région.
Par le détroit d'Ormuz transite le tiers du pétrole acheminé par voie maritime sur la planète.