Les images ont été tournées en août 2018 dans l'Etat du Maranhao, dans le nord-est du Brésil, par un membre d'une autre tribu, les Guajajara, qui fait partie du collectif de vidéastes indigènes Midia India à l'origine des images.
Seule la clameur mondiale peut empêcher un génocide
"Nous les avons filmés sans leur demander leur autorisation, mais nous savons à quel point il est important de les montrer en image. Si le monde ne les voit pas, ils seront assassinés par les trafiquants de bois", affirme un porte-parole de Midia India. Les Awa ne comptent aujourd'hui plus que quelques dizaines de membres.
"Les Gardiens de la forêt"
Les Guajajara, qui sont environ 14'000 dans le Maranhao, ont formé un groupe nommé les "Gardiens de la forêt", qui vise à défendre les territoires indigènes menacés par l'exploitation illégale du bois et l'expansion agricole. Ils transmettent notamment les données GPS de zones où sont retrouvés des troncs découpés et viennent en aide aux pompiers lors d'incendies de forêt.
afp/jgal
Jair Bolsonaro pour des indigènes "intégrés à la société"
La Constitution brésilienne dispose que les peuples autochtones ont droit à des terres leur étant réservées, où toute exploration minière ou exploitation agricole non traditionnelle est interdite.
Mais le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, arrivé au pouvoir en janvier et fortement soutenu par le puissant lobby de l'agro-négoce, remet en cause ce concept en mettant en valeur le fait que les indigènes doivent être "intégrés à la société" et non "confinés comme dans un zoo".