La province d'Idleb, qui échappe au pouvoir de Bachar al-Assad, est contrôlée en grande partie par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda). D'autres factions rebelles et djihadistes y sont présentes.
Soutenu par l'aviation russe, le régime syrien pilonne quasi-quotidiennement depuis fin avril cette province, ainsi que les zones adjacentes dans les provinces limitrophes d'Alep, Hama et Lattaquié.
Camps surpeuplés
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, les déplacés quittent surtout le sud de la province d'Idleb et le nord de la province de Hama. Ils se rendent généralement dans des secteurs relativement épargnés, plus au nord, ralliant parfois des régions proches de la frontière avec la Turquie voisine et qui accueillent des camps de déplacés.
"Les camps de déplacés sont surpeuplés, et beaucoup de gens sont obligés de s'installer en plein air", ajoute l'agence onusienne. "Environ deux-tiers des déplacés se trouvent à l'extérieur des camps".
"Dans la seule province d'Idleb, environ 100 écoles accueillent maintenant des déplacés", a déploré l'organisation. "La majorité de ceux qui fuient ont été déplacés à l'intérieur du gouvernorat d'Idleb, tandis qu'un nombre plus réduit s'est rendu dans le nord du gouvernorat d'Alep".
afp/boi
La Haut-Commissaire dénonce "l'indifférence"
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a dénoncé vendredi "l'indifférence" de la communauté internationale face au nombre croissant de civils tués par des frappes aériennes dans le nord-ouest de la Syrie.
En près de trois mois, plus de 730 civils, dont plus de 180 enfants, ont été tués dans les bombardements du régime ou de son allié russe dans la province d'Idleb, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Michelle Bachelet a affirmé que les récentes frappes avaient visé des établissements de santé, des écoles et d'autres infrastructures civiles telles que des marchés et des boulangeries.