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La Libye est présidente de l'ONU pour une année

L'accord a été signé en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le débat général qui réunira les représentants des 192 Etats membres est prévu du 23 au 28 septembre.
La Libye a officiellement pris la présidence de l'Assemblée générale de l'ONU mardi à New York. C'est Ali Treki, homme politique libyen chargé des relations de son pays avec l'Union africaine, qui siégera au poste de président pour une année.

Dans son discours d'ouverture de la 64e session de l'Assemblée
générale, l'ancien ministre des Affaires étrangères et ancien
ambassadeur de la Libye aux Nations unies a appelé mardi les
représentants des 192 pays membres à rechercher les solutions à la
crise économique mondiale, à s'attaquer aux racines du terrorisme
et à continuer à travailler à la réforme de l'ONU.



«Nous devons mettre un terme aux guerres et à leurs causes et
conséquences», a souligné Ali Treki. «Le dialogue et la
compréhension mutuelle sont le moyen de résoudre nos problèmes. Les
embargos et les blocus sont stériles: ils exacerbent l'antagonisme
et la rébellion tout en sapant le respect de la communauté
internationale».



Pour ce mandat attribué pour un an, sur une base régionale, Ali
Treki remplace Miguel d'Escoto Brockmann, ancien ministre
nicaraguayen des Affaires étrangères et prêtre catholique. Outre la
présidence de l'Assemblée générale, la Libye disposera également
d'un siège non-permanent au Conseil de sécurité.

L'évènement du 23 septembre

Si l'Assemblée générale a ouvert sa session mardi, le principal
événement se déroulera le 23 septembre prochain quand les chefs
d'Etat et de gouvernement assisteront à la session ministérielle
annuelle.



Cette année, le colonel Mouammar Kadhafi assistera pour la
première fois à cette session depuis son accession au pouvoir en
1969, aux côtés notamment des présidents américain Barack Obama et
russe Dimitri Medvedev. Le discours qu'il réalisera le 23 septembre
sera très suivi en Suisse, étant donné qu'il souhaitait
initialement que l'ONU aborde la question d'un éventuel
démantèlement de la Suisse (lire ci-contre).



agences/ato

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Silence autour du conflit Suisse-Libye

La proposition libyenne de démanteler la Suisse ne figurera pas à l'ordre du jour. La demande a été jugée irrecevable car elle attaquait la souveraineté d'un Etat, violant ainsi la charte des Nations unies. Le texte n'a ainsi pas circulé ni été publié comme document de l'ONU.

Quant à Ali Abdessalam Triki, il n'a fait aucune allusion à la Suisse dans son discours inaugural.

Certains redoutaient que le diplomate ne profite de cette tribune pour porter un nouveau coup à la Suisse dans le contexte des relations troublées entre Berne et Tripoli, depuis que le fils du colonel, Hannibal Kadhafi, a été arrêté à Genève en juillet 2008.

Choix du président

Le poste de président de l'Assemblée générale est attribué chaque année par rotation aux différents groupes géographiques représentés à l'ONU.

Le candidat est généralement coopté par le groupe qu'il représente et son élection en plénière n'est alors qu'une formalité.

Cette année, le groupe Afrique (53 membres) avait présenté Ali Triki comme candidat de consensus. La Libye assume actuellement la présidence de l'Union africaine.