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Boris Johnson plaide pour un accord avec l'UE, mais l'Ecosse n'y croit pas

La contestation envers le nouveau Premier ministre Boris Johnson s'affiche dans les rues de Londres. [EPA/Keystone - Neil Hall]
Boris Johnson en tournée britannique pour faire taire les velléités indépendantistes / Tout un monde / 9 min. / le 30 juillet 2019
Lors de sa première visite officielle lundi en Ecosse, le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a fait miroiter un nouvel accord de Brexit ainsi qu'un large traité commercial avec l'Union européenne.

L'Ecosse était la première étape d'une tournée dans les différentes nations composant le Royaume-Uni, pendant laquelle le nouveau Premier ministre britannique va tenter d'obtenir des soutiens pour son plan de Brexit et faire cesser les déclarations sur une possible dissolution de l'union.

Boris Johnson a insisté sur le "backstop", cette clause qui vise à éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande. "Ce que nous voulons, c'est dire tout à fait clairement que le backstop n'est pas bon, qu'il est mort, qu'il doit disparaître [...] Mais il est possible de conclure un nouvel accord", a dit le chef du gouvernement, alors même que Bruxelles refuse de renégocier le texte conclu avec Theresa May.

"Un nouveau partenariat"

"Ce que nous voulons faire, c'est établir un nouveau partenariat pour tout ce qui est important pour nous, collaborer sur la défense, la sécurité, le renseignement, la culture, la science, tout ce à quoi pour pouvez vous attendre", a ajouté lundi Boris Johnson.

"Au coeur de tout cela, [il faut] un nouvel accord de libre-échange qui nous permette de reprendre le contrôle de nos droits de douane et de nos règlements, et d'agir différemment là où nous voulons le faire."

afp/ani/vic

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"Il veut un Brexit sans accord", estime la Première ministre écossaise

"S'il était dans cette pièce en ce moment, il le nierait avec véhémence, mais je pense qu'il veut un Brexit sans accord", a déclaré la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon après s'être entretenue avec Boris Johnson à Edimbourg lundi. "Derrière tout le bluff et la fanfaronnade, c'est un gouvernement qui est dangereux".

Pour la Première ministre, l'Ecosse, qui avait voté pour rester dans l'UE lors du référendum de 2016, a besoin d'une "option alternative" à la stratégie d'un Brexit dur.

Le Parlement écossais pourrait légiférer dans les prochains mois sur un nouveau vote pour quitter le Royaume-Uni. De son côté, Boris Johnson exclut tout référendum sur l'indépendance de l'Ecosse après celui de 2014 qui s'était soldé par un "non". Il avait toutefois eu lieu avant le vote de juin 2016 qui a consacré, au niveau national, la victoire du camp du Brexit.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a lui aussi prévenu qu'un Brexit sans accord pousserait plus de citoyens d'Irlande du Nord à "remettre en question l'union" avec la Grande-Bretagne.