L'accès à internet était jusqu'ici un droit réservé aux diplomates et aux étrangers résidents sur l’île. Les Cubains risquaient de lourdes amendes pour importer des routeurs sur l’île.
Défendre la "vérité" du gouvernement
Les autorités veulent désormais connecter le pays. C'est "un pas de plus vers la généralisation d'internet sur l'île, mais sous contrôle du gouvernement qui veut y défendre sa 'vérité' et sa révolution", a précisé le vice-ministre des Communications.
Mais si un modem reste hors de prix pour le salaire moyen, c’est tout de même une petite révolution. Les restaurants ou les chambres d’hôtes pourront par exemple librement proposer le wifi à leurs clients, une aubaine pour le secteur du tourisme.
Monopole étatique
En revanche aucune compagnie de téléphonie n’est autorisée à vendre ce service. La société cubaine de télécommunication ETECSA garde le monopole de l’accès à internet.
Depuis 2015, le gouvernement a déjà fait des efforts pour améliorer la connectivité, notamment en installant des points wifi à l’extérieur. Et l’arrivée de la 3G, en décembre dernier, a bouleversé le quotidien des citoyens. Elle a fait naître une communauté très active sur les réseaux sociaux, interpellant le gouvernement sur les difficultés quotidiennes.
L'un des pays les moins connectés
Mais Cuba reste encore l'un des pays les moins connectés au monde, tant à cause de l'embargo commercial imposé de longue date par les Etats-Unis que par le souci du gouvernement de contrôler la circulation d’informations.
oang avec Romane Frachon et l'afp