![Image de synthèse du nouvel A220-300 sous les couleurs d'Air France [Air France-KLM]](https://img.rts.ch/articles/2019/image/uxnxyo-25973336.image?w=1280&h=720 "Image de synthèse du nouvel A220-300 sous les couleurs d'Air France [Air France-KLM]")
Air France choisit les mêmes avions que Swiss pour sa flotte court-courrier
Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a annoncé mardi une commande ferme de 60 A220-300. Construit par le canadien Bombardier avant le rachat du programme par Airbus, ce nouvel avion a fait ses débuts en juillet 2016 chez la compagnie Swiss.
Avec cet achat de 60 Airbus A220-300, Air France va profondément renouveler sa flotte d'avions court et moyen-courrier. Ces appareils remplaceront la cinquantaine d'Airbus A318 et A319 que la compagnie exploite sur ses lignes européennes, et dont la moyenne d'âge est de 16 ans et demi.
La commande représente près de 5,5 milliards de dollars au prix catalogue. Mais le montant réel de l'achat est probablement nettement inférieur, les constructeurs accordant généralement aux compagnies qui commandent plusieurs appareils des rabais substantiels sur les prix officiels. La dernière commande d'Air France, qui portait sur des avions long-courrier A350 et Boeing 787, remonte à 2011.
Empreinte environnementale plus faible
Ces décisions "concrétisent l'ambition du groupe de simplifier et harmoniser sa flotte, mais aussi d'améliorer sa compétitivité avec des avions plus modernes, plus performants, et dont l'empreinte environnementale est largement réduite", a indiqué le groupe Air France-KLM dans un communiqué.
Le programme A220 est le dernier arrivé dans la gamme Airbus et se compose de deux appareils: l'A220-100 et l'A220-300. En terme de dimension, il se positionne en dessous de la famille A320, le programme à succès d'Airbus sur le moyen-courrier, avec une capacité maximale – 100% de sièges de classe économique – de 133 (A220-100) et 160 (A220-300) passagers, contre 186 pour l'A320.
Il est fabriqué au Canada et correspond à l'ancien CSeries du constructeur Bombardier, un programme dont Airbus a pris le contrôle en 2017 après les difficultés financières du groupe canadien.
L'arme secrète de Swiss
Swiss est la première compagnie à avoir mis en service cet appareil, le 15 juillet 2016. Elle a reçu, depuis, 29 des 30 appareils commandés. Une partie d'entre eux sont exploités sur ses lignes au départ de l'aéroport de Genève.
>> Regarder le sujet du 19h30 lors du lancement de l'appareil :
Considéré par les spécialistes comme le seul appareil entièrement de nouvelle génération dans la gamme court et moyen-courrier, il aurait permis à Swiss, selon le magazine économique américain Forbes, d'améliorer ses marges d'exploitation à l'aéroport de Genève afin de lutter efficacement contre easyJet. Son entrée en service a toutefois été plombée par une série de retards.
>> Lire à ce sujet : Encore retardée, la livraison du CS300 de Bombardier coûte cher à Swiss
afp/Vincent Cherpillod
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Adieux à l'A380 en 2022 déjà
Air France a également annoncé qu'elle allait retirer de sa flotte d'ici 2022 ses dix Airbus A380, le plus grand avion de transport commercial de passagers au monde. Le choix des appareils qui les remplaceront n'a pas encore été déterminé.
"L'environnement actuel limite les marchés sur lesquels l'A380 peut être exploité de façon rentable", a indiqué le directeur du groupe Air France-KLM Benjamin Smith à propos de cet avion dont le constructeur européen a annoncé en février dernier la fin de la production, faute de commandes suffisantes.
Pénalisé par ses quatre réacteurs
Equipé de quatre réacteurs, l'A380 consomme plus de carburant que les appareils long-courriers de nouvelle génération. Il a été planifié au milieu des années 90 pour concurrencer le Boeing 747, à une époque où la distance sur la mer que pouvaient traverser les avions équipés de seulement deux moteurs était encore limitée pour des raisons de sécurité. Depuis, l'amélioration de la fiabilité des moteurs et une nouvelle réglementation permettent aux biréacteurs de parcourir pratiquement toutes les routes aériennes.
Entré en service en 2007, il a été commandé à 251 exemplaires, soit nettement en dessous des espérances d'Airbus. La fermeture de sa ligne de production est prévue en 2021, après la livraison des 12 derniers appareils aux compagnies Emirates et All Nippon Airways.