Dans un premier temps, l'armée sud-coréenne avait indiqué que Pyongyang avait tiré "plusieurs projectiles non identifiés". Les missiles ont été lancés à l'aube depuis la péninsule de Hodo sur la côte Est de la Corée du Nord, a précisé ce responsable, ajoutant qu'il s'attendait à "d'autres éventuels tirs".
La Corée du Nord n'a pour l'heure ni confirmé ni infirmé ces tirs qui interviennent six jours après le lancement, dans la même région, de deux missiles de courte portée, personnellement supervisés par le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un.
Un avertissement
Jeudi dernier, la Corée du Nord avait parlé d'un "avertissement" face aux exercices militaires conjoints prévus entre Séoul et Washington. Ces lancements avaient été vivement critiqués par la communauté internationale.
Il s'agissait alors du premier essai de missile depuis la rencontre impromptue le mois dernier entre Donald Trump et Kim Jong-un dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule. Le président américain et le dirigeant nord-coréen avaient alors convenu de reprendre les discussions.
Mais cet engagement ne s'est pour l'heure pas concrétisé et Pyongyang a averti récemment que le processus pourrait dérailler si les manoeuvres se déroulaient comme prévu en août en Corée du sud.
"Accroître doucement les tensions"
Pour Harry Kazianis, spécialiste des questions de défense au centre de réflexion conservateur Center for the National Interest, le dernier tir de missiles constitue de la part de la Corée du Nord une mise en garde aux alliés sud-coréens et américains de cesser les exercices militaires conjoints "ou alors nous allons continuer de montrer nos propres capacités militaires offensives et accroître doucement les tensions avec le temps".
Pyongyang va procéder à d'autres tirs avant le début des exercices américano-sud-coréens en août et continuer par la suite, prédit M. Kazianis.
Près de 30'000 soldats américains sont déployés en Corée du Sud. Les exercices annuels qu'ils mènent avec des dizaines de milliers de soldats sud-coréens ne manquent jamais d'irriter Pyongyang. Le Nord les considère comme la répétition générale d'une invasion de son territoire.
Interdictions de l'ONU
Des résolutions de l'ONU interdisent à la Corée du Nord - qui a testé à plusieurs reprises des bombes atomiques - de lancer des missiles balistiques de courte, moyenne et longue portée. Ces missiles sont généralement des missiles sol-sol qui peuvent transporter une ogive classique, chimique, biologique ou nucléaire.
ats/jfe