A Aden, une voiture piégée a explosé à l'entrée d'un QG des forces de l'ordre, au moment où les policiers se rassemblaient pour saluer le drapeau national, selon des responsables des services de sécurité. Ils assurent que l'attaque a été menée par des djihadistes.
L'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui gère l'hôpital où ont été transportées les victimes, a affirmé sur Twitter que "dix personnes ont été tuées" et seize blessées, dont deux grièvement.
Attaque contre une caserne
Non loin, à la périphérie ouest d'Aden, ville où siège le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale, une autre attaque a visé la caserne d'Al-Jalaa, cette fois revendiquée par les Houthis qui s'opposent aux forces pro-gouvernementales.
Un haut gradé de la police a été tué sur le coup, touché par des éclats du missile tombé près d'une tribune, selon un photographe de l'afp sur place. Des corps gisaient sur le sol, a-t-il précisé, comptant entre 30 et 35 personnes tuées ou blessées.
Sur leur chaîne de télévision Al-Massirah, les rebelles Houthis ont affirmé avoir mené l'attaque à l'aide d'un missile et d'un drone. Ils ciblaient une parade organisée dans la caserne à l'occasion de la remise de diplôme à des policiers fraîchement formés.
Pilier de la coalition
Les forces visées jeudi appartiennent à la force dite de la "Ceinture de sécurité", entraînée et équipée par les Emirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition, menée par l'Arabie saoudite, et qui intervient au Yémen contre les rebelles depuis mars 2015.
Les attaques interviennent alors que début juillet les Emirats arabes unis ont annoncé leur intention de réduire leurs troupes au Yémen pour passer d'une "stratégie" de guerre à une logique de "paix".
Ces dernières années, Aden, capitale "provisoire" du gouvernement yéménite après la prise de Sanaa par les rebelles Houthis, a été le théâtre d'une série d'attentats ayant tué des centaines de personnes, certains ayant été revendiqués par l'EI, d'autres par Al-Qaïda.
ats/gma