Jeudi soir, la Syrie a proclamé un cessez-le-feu "conditionnel" dans la région d'Idleb qui échappe au pouvoir de Damas, dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) épaulés par certains groupes rebelles.
Damas "accepte un cessez-le-feu à partir de jeudi soir à Idleb à condition que l'accord de désescalade (conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie) soit appliqué", selon l'agence de presse officielle syrienne Sana.
Cette annonce coïncidait avec la tenue à Nur-Sultan du 13e cycle des pourparlers sur la Syrie, parrainé par la Russie, la Turquie et l'Iran. Elle a été immédiatement saluée jeudi par Moscou.
Trois mois de combats
Bombardée sans répit depuis trois mois, la province d'Idleb et une partie de ses voisines d'Alep, Hama et Lattaquié ont fait l'objet en septembre 2018 d'un accord entre Ankara, parrain de certains rebelles syriens, et Moscou, allié du régime de Bachar al-Assad, pour créer une "zone démilitarisée" à Idleb.
Si l'accord a jusque-là permis d'éviter une offensive d'envergure du régime, il n'a été que partiellement respecté, les djihadistes ayant refusé de se retirer tandis que les bombardements se sont intensifiés.
La recrudescence des bombardements menés par Damas et son allié russe sur la région d'Idleb a coûté la vie à près de 790 civils en trois mois, selon l'OSDH, tandis que plus de 400'000 personnes ont été déplacées, d'après l'ONU.
afp/nr