![Le flot de manifestants sur Nathan Road à Hong Kong, samedi 03.08.2019. [EPA/Keystone - Jérôme Favre]](https://img.rts.ch/articles/2019/image/afbwmt-25973801.image?w=1280&h=720 "Le flot de manifestants sur Nathan Road à Hong Kong, samedi 03.08.2019. [EPA/Keystone - Jérôme Favre]")
Les manifestants pro-démocratie de Hong Kong défient Pékin dans la rue
Des milliers de manifestants sont à nouveau descendus samedi dans les rues de Hong Kong, malgré les avertissements de Pékin et des autorités locales. La police est intervenue en soirée avec des gaz lacrymogènes.
Une foule impressionnante a déferlé dans les rues de la banlieue densément peuplée de Mongkok, qui a déjà été par le passé le théâtre d'affrontements entre la police et des manifestants. Les participants scandaient des slogans et appelaient les habitants à rejoindre la grève prévue lundi.
La police avait dans un premier temps interdit la manifestation dans ce quartier, avant de l'autoriser après examen d'un recours. Nombre de boutiques et de centres commerciaux sont restés portes closes.
Barricades dans le quartier touristique
Des centaines de manifestants masqués ont érigé par ailleurs des barricades improvisées pour bloquer plusieurs rues dans la zone commerciale et touristique de Tsim Sha Tsui, près du port. La police leur a demandé de "cesser leur actes illégaux" et au public d'éviter cette partie du territoire.
>> Les images des heurts :
C'est dans ce quartier que la police anti-émeutes a tiré samedi soir des grenades lacrymogènes contre les manifestants devant un commissariat de police. Les forces de l'ordre ont lancé plusieurs salves de gaz, repoussant les manifestants dans des rues habituellement fréquentées par les badauds et touristes.
Manifestations loyalistes
De leur côté, des milliers de partisans du gouvernement se sont réunis samedi sur un autre site, beaucoup agitant des drapeaux chinois et reprenant des slogans en soutien à la police.
afp/oang
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Nouvelles manifs et grève ces prochains jours
Les autorités chinoises et hongkongaises ont haussé le ton cette semaine, en procédant à des dizaines d'arrestations. L'armée chinoise a annoncé qu'elle serait prête à réprimer les troubles "intolérables" si on le lui demandait.
Mais les manifestants sont restés inflexibles et ont promis de tenir plusieurs rassemblements et manifestations tout au long du week-end et de la semaine prochaine.
Dimanche, le mouvement de contestation a prévu deux nouvelles marches, l'une sur l'île de Hong Kong et l'autre dans le secteur de Tseung Kwan O.
Lundi, une grève générale, désormais soutenue par de multiples organisations et syndicats, est convoquée dans toute la ville, outre des rassemblements dans sept localités.
Tout est parti de la loi sur les extraditions
La mégapole du sud de la Chine, qui traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession en 1997 par Londres, a déjà connu huit week-ends consécutifs de manifestations massives, souvent suivies d'affrontements entre de petits groupes radicaux et les forces de l'ordre.
La crise a démarré il y a deux mois, lorsque l'opposition s'est insurgée contre un projet de loi permettant les extraditions vers la Chine continentale.
Le texte a été suspendu, mais le mouvement s'est élargi pour contester le recul des libertés dans l'ex-colonie britannique, et exiger des réformes démocratiques.