Alors que le président américain observait une minute de silence
sur la pelouse de la Maison Blanche à 08H46, l'heure exacte à
laquelle un premier avion détourné avait percuté l'une des deux
tours du World Trade Center (WTC) à New York, au même moment, à New
York, de nombreux Américains plongés dans le recueillement et la
tristesse se réunissaient sur le site de "Ground Zero", où
résonnait le son lugubre de cornemuses.
"Gravés dans l'histoire de notre ville"
New-Yorkais, pompiers, policiers, ainsi que le vice-président
américain Joe Biden étaient présents sur les lieux de l'attentat,
au sud de l'île de Manhattan, où la pluie et le ciel gris
rajoutaient à l'ambiance mélancolique de cette journée consacrée au
souvenir.
Près de 3000 personnes sont mortes, dont 2752 à New York, le 11
septembre 2001 dans les attentats menés par Al-Qaïda, qui avaient
amené l'ancien président George W.Bush à envahir l'Irak et
l'Afghanistan dans le cadre de sa "guerre contre le
terrorisme".
"Les actes d'abnégation" des volontaires qui sont intervenus et
des 343 pompiers morts dans la chute des tours "sont gravés dans
l'histoire de notre ville", a déclaré le maire de New York, Michael
Bloomberg.
Ne jamais faiblir face à Al-Qaïda
Alors qu'à New York,
des familles de victimes égrenaient les noms de leurs proches tués
dans les attentats, à Washington, le président américain se rendait
au Pentagone où un Boeing d'American Airlines s'était écrasé sur le
bâtiment qui abrite le ministère de la Défense, tuant 184
personnes.
Barack Obama a assuré devant des familles de victimes, sur le lieu
de recueillement inauguré l'an dernier par George W.Bush, que les
Etats-Unis ne "faiblir(aient) jamais dans la traque
d'Al-Qaïda".
Barack Obama, qui a déposé une gerbe en mémoire des victimes a
aussi exprimé l'immensité de la peine causée par les attentats:
"Les saisons qui passent ne peuvent pas diminuer la douleur (...);
le temps qui passe, le ciel noir ne pourront jamais atténuer la
signification de cet instant".
Daniel Jackson, 45 ans, trempé sous la pluie, qui a perdu son
beau-père dans les attentats, a expliqué à l'AFP qu'il était "très
en colère quand c'est arrivé: Mais huit ans ont passé et je me suis
calmé". Il regrette toutefois que les terroristes n'aient pas
encore été jugés, ce qui le rend "fou".
afp/ant
Un exercice sème l'émoi à Washington
Signe des tensions, toujours vives, qui traversent la société américaine à l'évocation du 11-Septembre, la chaîne CNN a annoncé un peu vite que des coups de feux avaient été tirés par la police non loin du Pentagone au moment où le président s'y trouvait.
Quelques minutes plus tard, la chaîne précisait qu'il s'agissait seulement d'un exercice des garde-côtes.
Hommage à Moscou et à Kaboul
A Moscou, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances, estimant que le 11-Septembre était "une bonne façon de ne pas oublier que nous devons mettre nos différences de côté" quand il s'agit de "lutter contre la menace" terroriste.
L'ambassadeur américain en Afghanistan a estimé, quant à lui, que le meilleur hommage à rendre aux victimes était d'atteindre "la paix" dans ce pays, l'ancien bastion d'al-Qaïda.